Megan Rapinoe est la figure de proue du mouvement de protestation des Américaines pour obtenir plus de considération et une égalité salariale vis-à-vis de leurs homologues masculins. En France, les Bleues sont aussi très loin des rémunérations des champions du monde de Didier Deschamps.

Une inégalité qui s’explique par des retombées économiques encore drastiquement inférieures dans le football féminin. Mais l’engouement nouveau, perceptible durant toute la compétition, doit permettre de réduire petit à petit cet écart colossal, pour Emmanuel Macron. 

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Prendre l’exemple du tennis

« Des primes égales? Je pense qu’il faut aller progressivement vers cela, a-t-il estimé sur France Info ce dimanche, avant la finale entre les Etats-Unis et les Pays-Bas. Quand on voit les chiffres d’audience et l’affluence dans les stades (durant la Coupe du monde ndlr), on vit une révolution. On est en train de se rapprocher des chiffres du football masculin. Ce qui est vrai, c’est que les retours qui sont faits vers les Fédérations nationales ne sont pas du tout les mêmes, c’est à peu près dix fois moins. Est-ce une fatalité? Pas du tout! »

Le chef de l’Etat s’appuie sur l’exemple du tennis et dit comprendre la lutte des Américaines. « En tennis, où on s’est habitués depuis plusieurs décennies à voir de l’excellence féminine et masculine, les primes des joueuses à Roland-Garros sont les mêmes que celles des hommes, rappelle le président de la République. Il faut progressivement converger. Comprenez les footballeuses américaines: aux Etats-Unis, le football féminin est beaucoup plus populaire que le football masculin et elles continuent à beaucoup moins gagner. Ce n’est pas une fatalité. »

Aider les clubs à avoir un projet « viable »

Mais ce « rééquilibrage » espéré – et qui ne pourra être que progressif – ne pourra passer que par un modèle plus solide des clubs, qui peinent aujourd’hui à acquérir une viabilité à long terme. « La Fédération internationale et les Fédérations nationales doivent aussi avoir une politique qui permet d’aider cela, d’aider aussi à la viabilité des clubs féminins, poursuit Emmanuel Macron. Dans le championnat de France, des équipes se portent très bien comme l’OL, une équipe extraordinaire, Paris, Montpellier… Je lisais le président de Montpellier qui parlait des difficultés qu’il avait pour la viabilité économique du club. »

« On doit collectivement s’organiser. Je sais que c’est un sujet important pour la FFF. Donc on va aller progressivement vers une forme de rééquilibrage », insiste-t-il, disant vouloir aider les clubs à recruter, à profiter de ce nouvel engouement pour convaincre plus de jeunes filles de s’inscrire. « La parité, ça ne se fait pas par décret, complète-t-il. Il faut se mettre en situation d’aider nos clubs à accueillir les jeunes filles, car je suis sur que (la compétition) va éveiller les passions et l’enthousiasme. » Rendez-vous dans quelques mois.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/coupe-du-monde-macron-vise-un-reequilibrage-pour-les-primes-des-joueuses-1726937.html

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