Dans deux ans jour pour jour, le 21 novembre 2022, débutera la prochaine Coupe du monde. Pour la première fois en 22 éditions du tournoi organisé par la Fifa, la compétition aura lieu à la fin de l’année civile, pour éviter un climat difficile en été alors que le Qatar, pays organisateur, est soumis à cette période de l’année aux fortes chaleurs.
Si la Fifa a un temps envisagé une Coupe du monde à 48 équipes, et ce dès 2022, le projet a officiellement été abandonné en mai 2019 pour des raisons politiques et logistiques. Il faudra attendre 2026 avec trois pays organisateurs (USA, Canada et Mexique) pour assister au premier Mondial à 48.
Le stade de la finale attendu pour 2021
En 2022, le Qatar accueillera et participera pour la première fois à la Coupe du monde. Pour l’occasion, le pays hôte avait prévu initialement de construire neuf nouveaux stades et d’en moderniser trois autres. A deux ans de l’échéance, tous les stades ne sont pas encore livrés, à l’image du Lusail Stadium, qui doit accueillir la finale avec une capacité de 80.000 places. Le stade Al Beyt, qui est prévu pour le match d’ouverture, est en voie de finalisation et sera livré d’ici les prochaines semaines.
Les dernières avancées de la construction du Lusail Stadium étaient visibles en octobre dernier sur une chaîne Youtube de la Fifa, Road to 2022. Initialement attendu pour la fin de l’année 2020, le stade de la finale devrait être finalement livré en 2021. Comme le Ras Abou Aboud. « L’année 2020 a été difficile pour tout le monde, y compris pour le football, indique le président de la Fifa, Gianni Infantino. Malgré les difficultés rencontrées, des progrès constants ont été réalisés ces derniers mois, illustrant l’engagement continu du Qatar – sous la direction de son Émir, que je tiens à remercier personnellement – à organiser dans deux ans une compétition inoubliable qui laissera à coup sûr un héritage bien au-delà de 2022. »
« Les infrastructures prévues pour la compétition sont terminées à 90% »
En parallèle des enceintes sportives pour accueillir le Mondial, le Qatar modernise aussi les infrastructures de son pays. Un « métro ultramoderne » a été mis en service en 2019, alors que le pays continue de construire de nouvelles routes et prévoit l’agrandissement de l’aéroport international Hamad. Le comité d’organisation promet des « stades proches les uns des autres » et qui « seront reliés par un réseau de transports ultramoderne ».
Dans un communiqué ce samedi, la Fifa précise que « les infrastructures prévues pour la compétition sont terminées à 90% ». Le Stade Al Janoub a par exemple été inauguré en mai 2019. Si trois stades répondent déjà aux normes pour accueillir la compétition, trois autres devraient aussi bientôt les imiter. « Les projets infrastructurels nationaux et ceux liés à la compétition sont tous bien avancés et devraient être terminés bien avant le coup d’envoi de ce grand rendez-vous », promet lui S.E. Hassan Al Thawadi, secrétaire général du comité d’organisation du Mondial 2022.
Le Qatar face aux polémiques
Si l’enjeu sportif sera logiquement de taille pour connaître le successeur de l’équipe de France, cette Coupe du monde s’annonce aussi historique d’un point de vue culturel, puisqu’elle sera organisée pour la première fois dans la région du Moyen-Orient. « Qatar 2022 permettra à des milliards de personnes de découvrir le Moyen-Orient et le monde arabe, favorisera une meilleure compréhension et aidera à surmonter les stéréotypes que les gens peuvent avoir sur notre pays et notre région », espère encore Hassan al-Thawadi.
Pour l’heure, le comité d’organisation a surtout été confronté à de nombreuses polémiques. L’ONG Amnesty International avait révélé en 2018 que plusieurs ouvriers travaillant sur les chantiers des stades n’avaient pas été payés pendant près d’une année. Depuis l’attribution de la compétition, la monarchie a fait face aussi aux critiques concernant les conditions de travail exécrables pour ceux travaillant sur les installations de Qatar 2022. The Guardian indiquait qu’environ 2.700 ouvriers népalais et indiens sont morts entre 2012 et 2018 sur les chantiers des installations de la compétition. La méthode d’attribution de la Coupe du monde au Qatar a également fait polémique avec des soupçons de corruption, ce dont le pays hôte s’est toujours défendu et ce encore en avril dernier, estimant « sans fondement » ces accusations.
La France a un joker
A ce jour, le Qatar est le seul pays qualifié. En Europe, le tirage au sort de la phase qualificative aura lieu le 7 décembre prochain et les rencontres se dérouleront entre mars et novembre 2021. Si la France est tenante du titre, elle n’est pas directement qualifiée. Mais possède un avantage acquis grâce à la dernière Ligue des nations, comme la Belgique. Ces deux nations sont au moins assurées de disputer les barrages au cas où elles ne parviendraient pas à se qualifier directement par la phase de groupes. Du côté de l’Amérique du Sud, la phase qualificative a déjà commencé avec le Brésil en tête après quatre journées, devant l’Argentine.
Mais à moins de deux ans de l’échéance, l’évènement est aussi perturbé par la crise sanitaire mondiale. La zone Concacaf, qui organise les qualifications pour l’Amérique du Nord, a reporté en mars 2021 les matchs initialement prévus en octobre dernier. Il en va de même pour la zone Afrique, qui attendra juin 2021 pour commencer ces qualifications. Il faudra donc encore un peu patienter pour connaître les premiers qualifiés de cette Coupe du monde 2022, qui s’annonce particulière sous bien des aspects.
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