« Non », répond catégoriquement Raymond Domenech lorsqu’on lui demande s’il se sent coupable du fiasco de Knysna durant la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Interrogé ce vendredi par L’Équipe, dix ans après l’épisode de la grève des joueurs restés dans le car, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de football s’en est remis à la « formule célèbre » de l’ancienne ministre Georgina Dufoix: « Responsable, mais pas coupable ».
« 2006 a été occulté »
Pour sa dernière compétition à la tête des Bleus, Raymond Domenech n’avait pu éviter l’élimination dès la phase de poules. L’équipe du capitaine Patrice Évra n’avait pas gagné le moindre match. Elle s’était inclinée contre le Mexique (2-0) et l’Afrique du Sud (2-1) et un nul d’entrée contre l’Uruguay (0-0). Avant l’ultime match contre le pays hôte, il avait surtout été la personne ayant lu aux journalistes la lettre des joueurs faisant grève de l’entraînement. Une action que le groupe avait décidé après l’exclusion de Nicolas Anelka décidée par la fédération.
Admettant par ailleurs que l’échec de Laurent Blanc à l’Euro 2012 l’a « complètement » aidé à tourner la page, Raymond Domenech regrette que sa carrière de sélectionneur soit résumée à cela et que le parcours du Mondial 2006 en Allemagne ne soit pas assez mis en avant: « Dans ce qu’il s’est passé, 2006 a été occulté. (…) Pour cette équipe et cette génération, tout le reste à été occulté par la fin de cette finale et tout ce qu’il s’est passé derrière. Alors que cette période et cette Coupe du monde restent quelque chose de fabuleux ».
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