L’OM a semble-t-il décidé de s’éviter une nouvelle polémique. Alors que le club de Trélissac a reproché à l’actuel deuxième de L1 de ne pas lui avoir laissé l’intégralité de la recette après le 32e de finale de Coupe de France, le 16e de finale contre Granville (vendredi, 21h05) ne devrait lui pas déboucher sur une telle affaire.
« Nous sommes prêts à faire un geste, on réfléchit auquel », a ainsi expliqué l’OM à l’AFP, avant même sa rencontre contre la formation normande de National 2. Le club pourrait par exemple prélever la part que lui coûte le déplacement et laisser une partie de sa recette à Granville. Selon nos informations, il n’y aurait toutefois rien d’officiel à l’heure actuelle, même si les discussions existent entre les deux clubs, et si le président de l’USG ne désespère pas de trouver un accord vendredi, avant le coup d’envoi.
L’OM compte ses sous
Il faut dire que début janvier, le géant phocéen avait peu goûté la sortie du président de Trélissac et son long parcours médiatique pour raconter l’histoire de la recette. L’OM s’était même fendu d’un communiqué pour justifier son choix de ne pas reverser sa part à son adversaire. Le club olympien avait ainsi rappelé qu’avec 400.000 euros à se partager en deux, Trélissac faisait déjà une très bonne affaire en recevant à Limoges le très populaire club provençal.
« L’époque des dépenses somptuaires de RLD », Robert-Louis Dreyfus, l’ancien propriétaire décédé en 2009, « est terminée », fait-on savoir à l’OM, rappelant une période « où l’argent était jeté par les fenêtres. Et ce revirement ne date pas de l’arrivée de Frank McCourt ».
« Si les Marseillais gardent leur part, ils sont dans leur droit. Mais ça serait sympathique s’ils la laissent. »
Lorsque Granville avait accueilli l’OM en quart de finale de Coupe de France en 2016, « ils nous avaient laissé une grosse partie de la recette », se souvient le président de l’US Granville, Dominique Gortari, sans se rappeler précisément de la somme. Le dirigeant est par ailleurs certain que les 20.000 places du stade Michel-d’Ornano de Caen, où se disputera la partie, vont trouver preneurs.
Gortari a reconnu que cette recette est conséquente pour son club, dont le budget annuel oscille entre 1,1 et 1,2 million d’euros. Il y a quatre ans, Granville avait investi la somme récoltée dans l’aménagement de ses tribunes, l’achat d’un bus et une restructuration du club. « Si les Marseillais gardent leur part, ils sont dans leur droit. Mais ça serait sympathique s’ils la laissent », précise-t-il.
Toutes les équipes professionnelles ne laissent pas leur part à des amateurs: Nîmes ne l’a pas fait en 32es, Lille l’a réservée à ses propres partenaires. « Il faut donner un coup de main au football amateur, mais ce n’est peut-être pas la vision de tout le monde, observe Dominique Gortari. Ceci dit, le plus important est de faire plaisir aux supporters. Que cette journée soit une fête du football, les finances ça passe au second plan. »
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