La réunion du collège des présidents de Ligues, organisée ce mercredi après-midi en visioconférence par la Ligue de football amateur, a permis d’éclaircir certains points d’organisation des rencontres de la Coupe de France, tout en tenant compte du couvre-feu à 18h. Et la difficulté est bien là, même si le ministère des Sports a reçu une demande de dérogation de la part de la Fédération française de football (FFF) pour les clubs engagés en Coupe de France, afin de leurs permettre de s’entraîner et donc de préparer au mieux les matchs.
Pour l’heure rien ne change sur ce point: les clubs vont devoir trouver un moyen de mettre en place des séances tôt le matin ou au minimum ce samedi et ce dimanche, mais avant 18h. Les dirigeants de la LFA ont bien insisté sur le caractère exceptionnel dont bénéficie le football et sur le fait qu’il fallait se faire une joie de pouvoir disputer des matchs officiels en cette période si difficile, par rapport à d’autres sports qui n’ont pas cette chance.
La compétition va donc essayer de se dérouler presque normalement pour satisfaire les acteurs, mais aussi les partenaires ou encore les diffuseurs. Les temps sont durs avec la crise du Covid-19 et les stades vides. Le fait que la Coupe de France puisse avoir lieu, même avec une organisation exceptionnelle, permettra aux clubs participants de pouvoir récupérer les indemnisations qui sont prévues tout au long du parcours.
Jouer ou forfait… sans sanction financière
Il est évident que la Fédération est consciente de la difficulté que la plus part des clubs amateurs vont rencontrer pour jouer ces rencontres du sixième tour, les 30 ou le 31 janvier. Et si certains venaient à déclarer forfait, ils ne devraient pas être sanctionnés financièrement. Ce sont les ligues régionales qui vont s’occuper de programmer les matchs, pendant que la FFF va envoyer à chacun des clubs encore engagés une attestation de participation.
Selon l’instance, le ministère de l’intérieur devrait faire le nécessaire auprès des préfets pour qu’il n’y ait pas de soucis lors des déplacements des équipes, avant le match et après la rencontre, et en cas de contrôles de police. Étant donné que ces matchs vont se jouer à huis clos, il sera également possible pour les ligues, en accord avec les deux clubs, de trouver un terrain géographiquement neutre pour éviter des déplacements trop longs et difficiles à réaliser par rapport au couvre-feu. En revanche, ceux sont les clubs qui reçoivent qui vont devoir demander à leurs municipalités les autorisations de pouvoir rouvrir les vestiaires du stade. Dans le cas contraire, les matchs seraient malgré tout maintenus, avec la possibilité de pouvoir inverser l’ordre d’une rencontre si une mairie plus qu’une autre donnait son accord de réouverture des vestiaires.
Enfin, dans le protocole sanitaire mis en place par la FFF et validé par le ministère de tutelle, si les tests PCR restent obligatoires trois ou quatre jours avant la rencontre, le test antigénique devrait être avancé de 24h pour être effectué la veille de la rencontre, et non plus le jour du match. Quant à la présence obligatoire d’un médecin dans le stade de l’équipe visitée, il sera habilité à vérifier que les 16 joueurs cochés sur la feuille seront bien tous négatifs.
Un test grandeur nature
Ce qui est sûr, c’est que les clubs qui accepteront de jouer vont devoir trouver des solutions pour que les joueurs puissent s’entraîner un minimum. L’organisation de ces 124 rencontres, dans 11 territoires régionaux, va ressembler à un véritable casse-tête pour les ligues, en espérant que, d’ici là, la crise sanitaire voire même la météo ne viendront pas perturber une si complexe organisation.
Les vainqueurs de ce sixième tour, sur le terrain ou par forfait, seront qualifiés pour le tour suivant (6 et 7 février), qui sera géré par la Fédération directement, et non plus par les ligues, comme pour les suivants jusqu’au mois de mars, moment où 17 clubs issus du tableau des amateurs rejoindront les 15 issus du tableau des professionnels pour atteindre la finalité de cette épreuve: des oppositions entre clubs amateurs et clubs pros, qui font le charme de cette épreuve vieille de 104 ans… Mais à quel prix!
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