Le sport ne fera pas exception à la doctrine du gouvernement en la matière. Lorsque les entraînements collectifs seront de nouveau autorisés, tout comme les compétitions, les sportifs ne bénéficieront pas de tests de dépistage massifs pour le Covid-19, ni d’accès privilégiés aux stocks nationaux.
« Cela sera réservé aux personnes symptomatiques et à toutes les personnes en contact avec celles-ci, pour pouvoir détecter les personnes qui auront été touchées, qu’il faudra isoler et pour arriver à casser les chaînes de transmission », a déclaré Roxana Maracineanu, ministre des Sports, invitée ce jeudi de RMC Mobilisation Générale.
« Peut-être qu’il suffira d’attendre »
Les sportifs seront donc invités à « se rassurer » sans les tests. « Il est évident qu’il va falloir être sûr à un moment, parce que le corps est leur outil de travail », a néanmoins remarqué la membre du gouvernement. Mais elle privilégie la stratégie de la patience et de la diminution de la circulation du virus au sein de la société: « Peut-être qu’il suffira d’attendre la courbe de la pandémie baisse pour que le risque soit au minimum ».
L’exécutif français a pour objectif d’atteindre le seuil des 700.000 tests virologiques réalisés par semaine, à partir du 11 mai. Depuis le début de la crise, ces dépistages sont réservés aux personnels soignants, aux personnes à risque, aux résidents d’Ephad et aux malades avec des symptômes graves. Les établissements autorisés à produire et effectuer ces tests sont cependant confrontés à des problèmes d’approvisionnement à cause de la forte demande nationale et mondiale.
En Europe, la problématique des tests pour les sportifs a aussi été abordée. La Ligue de football allemande a notamment dû se justifier sur son recours à un nombre important de tests pour organiser la reprise de la Bundesliga, en arguant que le secteur du ballon rond n’allait solliciter que 0,4% des stocks du pays.
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