A situation exceptionnelle, réponse forcément exceptionnelle. Mis à l’arrêt à cause du coronavirus, le football en France est obligé de s’adapter à cette situation de crise inédite. La Fédération française de football (FFF) a décidé de suspendre net toutes les compétitions dont elle a la responsabilité. La Ligue 1 et la Ligue 2, organisées par la Ligue de football professionnel (LFP), sont également en stand-by. Les clubs de foot professionnel, qui n’ont donc plus de rencontres de championnat à disputer jusqu’à nouvel ordre, doivent repenser leur quotidien. Et maintenir leurs joueurs en bonne condition physique.
Bonifier au mieux cette période d’incertitudes
Dans quelques clubs de L1, les cessions d’entraînement seront ainsi maintenues et reprendront dès la semaine prochaine, en attendant une éventuelle évolution de la situation en France liée au coronavirus. C’est le cas notamment pour Amiens ou Lille (lundi), tandis que Lyon (mardi) et Reims (mercredi) vont reprendre progressivement après un week-end prolongé. En Ligue 2 aussi, Brest (lundi), Lorient (mercredi) et Lens (milieu de semaine) gardent également le rythme.
A Nantes, on a préféré jouer la carte du « On ne touche à rien », et conserver le programme initial, avec l’entraînement de ce vendredi après-midi qui a été maintenu. « On se fixe au 15 avril la date de reprise. C’est assez déstabilisant, car on n’a pas de certitudes, assure l’entraîneur nantais Christian Gourcuff en conférence de presse. Ça donne quatre semaines d’entrainement, que l’on va utiliser pour faire de la régénération sur le plan athlétique. On va en profiter pour se rebooster, et revoir les fondamentaux sur le plan tactique. Ce sont des choses que l’on ne peut pas forcément faire sur une semaine normale de compétition. En fait, c’est une mini-préparation que l’on va faire. »
« Sur le plan médical, c’est aussi un risque que les joueurs se déplacent et soient contaminés »
L’OM poursuit également ses entraînements. Les joueurs pros marseillais auront quatre séances d’entraînement programmées – à date – avec des week-ends prolongés. Leur président Jacques-Henri Eyraud attend lui les décisions de mardi et un éventuel report de l’UEFA pour travailler sur le futur calendrier de la Ligue 1.
« Ce qu’il faut, c’est diversifier les activités pour ne pas qu’il y ait une lassitude qui s’installe. C’est le danger, poursuit Gourcuff. C’est aussi pour ça que l’on aura des week-ends de deux jours qui permettront de s’aérer la tête. L’autre problème est que, pour les joueurs, ça va tant qu’ils sont en centre d’entraînement, dans un cercle a priori sain. Mais il faut se prémunir de toutes les sorties, notamment les week-ends, où il faudra qu’ils restent confinés chez eux. Laisser des vacances aux joueurs, c’est un risque sur l’aspect des entraînements, mais sur le plan médical, c’est aussi un risque qu’ils se déplacent et soient contaminés. »
Le PSG au jour le jour
Même son de cloche du côté de Nice, où la priorité reste de ne pas exposer les membres du club à quelconque risque sanitaire. « On a pour l’instant prévu de se revoir lundi avec les pros mais par groupes (avec des séances en évitant les contacts, et un travail axé davantage sur les courses, ndlr), explique sur RMC dans Rothen Régale le président de Nice, Jean-Pierre Rivère. On avait déjà prévu de scinder les groupes, afin de continuer à entretenir les joueurs, lundi, mercredi, vendredi pour les entraînements. Mais la vérité d’aujourd’hui ne sera peut-être pas celle de demain. On va évoluer au jour le jour. […] Quand vous êtes avec le staff, les docs, cela fait que vous devez respecter pas mal de choses. Et cela peut leur permettre en dehors de respecter ça. Si vous les laisser une semaine en vacances, ils vont peut-être faire différemment. »
Une adaptation au jour le jour sera également de mise au PSG, où aucun entraînement n’est prévu jusqu’à dimanche inclus pour les joueurs récemment qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Des réunions auront lieu lundi et mardi après les décisions de l’UEFA pour décider de la prolongation ou non de l’arrêt des séances. De leur côté, Toulouse (21 mars), Rennes, Angers (23 mars) ou encore Bordeaux (jusqu’à nouvel ordre) privilégieront eux le repos et les programmes individuels spécialisés pour leurs joueurs, ainsi que leur suivi quotidien par téléphone.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/coronavirus-pourquoi-certains-clubs-de-ligue-1-maintiennent-les-entrainements-1874729.html