« Notre football est en grave danger. Je considère que nous entrés dans une 3e guerre mondiale. » Président de Première Ligue, le syndicats des clubs de Ligue 1 et Ligue 2, Bernard Caïazzo tire la sonnette d’alarme. Même s’il convient de différencier les conséquences de la pandémie de coronavirus, la crise sanitaire impactera très fortement le monde du football et les clubs professionnels en particulier. Alors que la date de la reprise des championnats reste incertaine, les formations de l’élite n’ont qu’un seul souhait: reprendre le plus vite possible et terminer le championnat, stoppé après la 28e journée de L1.
« S’il faut jouer tous les deux jours, on jouera tous les deux jours »
« On est en permanence dans ces discussions, a déclaré sur RMC celui qui occupe aussi la fonction de président du conseil de surveillance de l’AS Saint-Etienne. J’étais hier soir (samedi) avec Nasser (Al-Khelaïfi, le président du PSG). Bien évidement, nous espérons que le championnat reprenne le plus tôt possible. On est prêt à jouer en juillet et en août. Il y a même des présidents de clubs qui disent : « S’il faut jouer après, on jouera après. » Finir la saison est la priorité des priorités. S’il faut jouer tous les deux jours, on jouera tous les deux jours. Si on ne termine pas la saison, y compris dans les autres championnats, cela voudra dire que notre économie aura pris une sacrée secousse. Dans les cinq principales Ligues, les calculs des pertes financières si on ne termine pas la saison, c’est 5 milliards d’euros! Ça, c’est la première vague négative. La deuxième, c’est quel sera le mercato quand vous aurez les Anglais qui seront appauvris financièrement? Les Allemands, les Espagnols, les Italiens… Qui va acheter des joueurs? »
Inquiets pour la vente de leurs joueurs, les clubs de Ligue 1 ne peuvent pas faire l’impasse sur la manne financière des droits TV. Concernent les deux derniers versements des diffuseurs TV, Canal+ et BeIN Sports, pour un montant total de 300 millions d’euros, Bernard Caïazzo se veut relativement confiant. « C’est en discussion, dit-il. On a appris que les Anglais ont accepté de payer par solidarité avec les clubs. BeIN Sports et Canal+ sont des gens formidables. On est tous dans le même bateau. On a tous envie de sauver notre football professionnel. Il faut être uni. »
Une cellule de crise pour faire face à l’épreuve
L’unité, c’est aussi le mot d’ordre des clubs professionnels face cette épreuve. « Nous produisons un championnat qui n’existe plus. Comme ces compétitions n’existent plus, nous n’existons plus. J’ai demandé à Noël Le Graët (président de la FFF) de venir à notre réunion téléphonique qu’on a eue à 42 clubs. J’ai aussi demandé à la Ligue de venir. Nous avons pris un certains nombre de décisions importantes: une cellule de crise, un comité de pilotage pour lequel j’ai demandé au président Le Graët et aux gens de la Ligue de participer. On sera peu nombreux car il faut être efficace et bien travailler. »
Le dirigeant stéphanois indique qu’il existera deux groupes de travail: « Trésorerie, financement et réduction des charges » et « Plans d’action en fonction des scénarios possibles. » Car l’avenir du foot français est plus flou que jamais…
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