Les propos cinglants de Lionel Messi sur la probité douteuse de la Conmebol et l’arbitrage lors de la dernière Copa America ont bien fait rire Jair Bolsonaro, président du Brésil. Interrogé par le quotidien argentin, Clarin, le dirigeant brésilien s’est moqué de l’attaquant du FC Barcelone. « Qu’a dit Messi?, a-t-il feint. Ah oui! C’est un show des joueurs de football. »
Pour Messi, tout était arrangé
Après la demi-finale perdue de l’Argentine face au Brésil (2-0), l’Argentin avait fustigé l’arbitrage en pointant du doigt deux penalties non sifflés pour l’Albiceleste. Il avait aussi dénoncé la corruption de la Conmebol après avoir écopé d’un rouge très sévère lors du match pour la 3e place. Il avait sous-entendu que tout avait été fait pour favoriser la victoire du Brésil à domicile lors de la Copa. « Il faut toujours être sincère, poursuit Messi. Et je suis honnête. C’est pour cela que je suis tranquille. Le reste ne dépend pas de moi. […] J’espère que l’arbitre (de Brésil-Pérou ndlr) n’influencera pas la finale et que le Pérou pourra lutter (le Brésil s’est imposé 3-1). Mais ce sera difficile. »
Bolsonaro se compare à un ancien dictateur brésilien
Bolsonaro est également revenu sur sa présence polémique au milieu des joueurs sur le terrain au moment de lever le trophée. Avec une grosse dose de mégalomanie. « Un président n’a pas été applaudi comme cela depuis Médici en 1970, au Maracana », conclut-il.
Une référence très provocatrice de la part du dirigeant d’extrême droite à Emílio Garrastazu Médici, ancien dictateur du Brésil (1969-1974) au cours d’un mandat où il avait instauré un régime militaire très violent et oppressif contre les mouvements sociaux et de la population. Grand fan de Flamengo, Médici, qui avait notamment précipité le départ du sélectionneur brésilien Saldanha avant le sacre mondial de 1970, avait reçu une énorme ovation au Maracana cette année-là.
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