Si le Brésil jouit d’un statut légendaire sur la planète foot, ce n’est pas vraiment grâce à ses résultats récents. Hormis des victoires en Coupe des Confédérations (2005, 2009, 2013) et un succès aux Jeux olympiques de Rio (2016), la Seleçao n’a plus gagné un titre important depuis bien longtemps. Le dernier de ses cinq succès en Coupe du monde remonte même à 2002. Une autre époque.
Autant dire que la bande à Thiago Silva aura une belle pression sur les épaules, ce dimanche, à l’heure de défier le Chili ou le Pérou en finale de la Copa America 2019. Dans un Maracana plein à craquer, les Brésiliens, qui ont dominé l’Argentine en demie (2-0), tenteront de remporter pour la sixième fois la compétition des meilleures nations sud-américaines. Histoire de mettre fin à douze ans de disette depuis le sacre de 2007…
Une attaque Robinho-Vagner Love
Un an après la désillusion face à la France en quarts de finale du Mondial 2006 (avec le récital de Zizou), Dunga réussit à mener son pays sur le toit du continent. Le sélectionneur au caractère bien trempé écarte les stars comme Ronaldo, Ronaldinho, Adriano ou Kaka. Pour mieux bâtir une équipe à son image: défensive, rugueuse et organisée. Un effectif qui compense son déficit de talent par une énorme combativité. Avec Doni aux cages, Alex (l’ancien du PSG) et Juan en charnière, Maicon à gauche, des milieux travailleurs (Mineiro, Josué) et un duo d’attaque Robinho-Vagner Love, soutenu par Julio Baptista. Une formule gagnante pour cette édition organisée au Venezuela.
Malgré une phase de poules sans grand éclat, conclue à la deuxième place du groupe B derrière le Mexique, la Seleçao parvient à élever son niveau lors de la phase éliminatoire. Le Chili en fait les frais en se faisant atomiser en quarts de finale (6-1), avec un doublé de Robinho, qui terminera meilleur buteur du tournoi (6 buts). Les partenaires de Gilberto Silva, nommé capitaine, passent ensuite au mental contre l’Uruguay de Diego Forlan et Alvaro Recoba. Au terme d’une séance de tirs aux buts particulièrement stressante (2-2, 7 tab à 6).
Dani Alves buteur en finale
En finale, ils prennent le dessus sur l’une des plus belles équipes argentines de l’histoire. Et s’imposent finalement 3-0 sur la pelouse de Marcaibo. Avec un but de Daniel Alves, entré en jeu après une blessure prématurée d’Elano. Un succès assez inattendu au regard de la qualité de la compo adverse: Abbondanzieri, Zanetti, Ayala, Milito, Heinze, Veron, Mascherano, Cambiasso, Riquelme, Tevez, Messi. De quoi donner une bonne dose d’espoir aux joueurs de Tite.
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