L’actuel vice-président du Surinam, Ronnie Brunswijk, qui avait participé mardi dernier en tant que joueur à un match officiel entre l’Inter Moengo Tapoe, dont il est propriétaire, et le club hondurien d’Olimpia, avant d’être vu distribuant de l’argent aux joueurs adverses, a été banni pour trois ans par la Concacaf.
La Concacaf « continue d’enquêter sur cette affaire » de corruption, mais la Confédération nord-américaine a déjà rendu ses premières décisions, concernant la participation à un match d’une compétition de clubs de l’actuel vice-président du Surinam et ancien guérillero, Ronnie Brunswijk, 60 ans, ensuite vu distribuant de l’argent aux joueurs de l’équipe adverse. Et elle a décidé de frapper fort.
Les deux clubs exclus
« La Commission de Discipline de la Concacaf a fait une enquête approfondie sur les circonstances entourant les problèmes d’intégrité soulevés par une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux (…) la Commission a déterminé que de graves violations des règles d’intégrité ont eu lieu après le match », établit-elle dans un communiqué.
La vidéo mentionnée par la Concacaf montre Brunswijk en train de distribuer de l’argent aux joueurs d’Olimpia dans leur vestiaire, dans une ambiance de liesse, après le 8e de finale aller de la ligue de la Concacaf largement remporté par l’équipe hondurienne (6-0) à Paramaribo, dans un stade portant son nom. Auparavant, celui qui se trouve être le propriétaire de l’Inter Moengotapoe, s’était désigné comme titulaire – et capitaine – de son équipe.
Déjà condamné pour trafic de drogue
En conséquence, les deux clubs opposés dans le cadre de cette rencontre, l’Inter Moengotapoe et le CD Olimpia, ont été disqualifiés et exclus de la Concacaf League cette année, avec effet immédiat. « En outre, la Commission a décidé que M. Ronnie Brunswijk est interdit pendant trois ans de participer à quelque titre que ce soit aux compétitions de la Concacaf », précise l’instance.
Ancien sergent de l’armée, Ronnie Brunswijk avait pris les armes devenant un chef rebelle contre le dictateur Desi Bouterse dans les années 1980. Riche homme d’affaires, il a été condamné pour trafic de drogue par contumace à 8 ans de prison en 1999 par la justice néerlandaise (l’ancienne puissance coloniale) et à 10 ans par la justice française, mais le Surinam n’extrade pas ses ressortissants.
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