Six milliards d’euros, ce n’est pas (encore) le prix de Kylian Mbappé mais ce que représente le marché des transferts dans le foot par saison. Une somme monstrueuse qui inquiète la Fifa. Afin de dégonfler cette bulle spéculative, l’instance dirigée par Gianni Infantino souhaite donc encadrer les transferts. Des groupes de travail étudient cet épineux dossier depuis de longs mois. La Fifa pense notamment à une solution mathématique.
Une taxe pour des prix plus justes?
Celle-ci repose sur une base de calculs établie par le CIES (le Centre international d’étude du sport) qui a étudié 5.000 transferts entre 2011 et 2018. Ces calculs sont faits à partir de la valeur d’un joueur selon ses performances (buts, passes, courses…), de son club, son âge, sa sélection et de la durée de son contrat. Le résultat devient un algorithme permettant de fixer son prix sur le marché. Dans son document « Réforme du système des transferts 2018 », la Fifa évoque une « taxe » calculée sur l’écart entre le montant du transfert et la valeur « réelle » du joueur calculée par le CIES. Les bénéfices de cette taxe seraient reversés à la formation dans le monde.
Un système qui a ses limites
Le directeur du CIES, Raffaele Poli, reconnaît les limites du système: « Le Real a acheté Vinicus 40 millions alors qu’il en valait 14. Mais on sait que dès que Vinicius aura joué 5 matchs avec le Real, il en vaudra au moins 40. » Traduction, une mesure à l’encontre de l’investissement sur l’avenir…
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