Il avait failli signer à Liverpool dès 2014

Après avoir démarré sa carrière professionnelle en Egypte au sein de la formation de l’Arab Contractors SC en 2010, l’Egyptien débarque en Europe au FC Bâle en 2012, à 20 ans. En Suisse, ses prestations ne passent pas inaperçues. Auteur de 18 buts en 75 matchs toutes compétitions confondues et élu meilleur joueur du championnat, Mohamed Salah suscite l’intérêt des cadors européens. L’Inter Milan, Tottenham, Manchester et… Liverpool sont sur les rangs. Brendan Rodgers, le coach des Reds de l’époque, le veut et va même l’observer lors d’un match de Ligue des Champions à Gelsenkirchen face à Schalke 04. Le club de la Mersey entame alors des négociations avec son homologue suisse lors du mercato hivernal 2014. Et plusieurs médias européens vont jusqu’à annoncer qu’un accord est trouvé autour de 14 millions d’euros. Finalement, c’est Chelsea qui coiffera tout le monde sur le poteau. Les Blues de José Mourinho rafle la mise et enrôle l’Egyptien en janvier 2014 pour 16.5 millions d’euros. Les fans des Reds devront attendre la saison 2017/18 pour le voir débarquer à Anfield, en provenance de l’AS Roma, pour un montant total de 50 millions d’euros. Aujoud’hui, l’Egyptien continue de séduire les plus grands clubs. Le Sun croit savoir que le PSG, le Real Madrid et le Barça seraient entrés dans la danse pour s’attacher les services du meilleur buteur de Premier League. Montant du transfert: 200 millions de livres, soit 227 millions d’euros. Plus cher que Neymar.

Un homme de records

A peine débutait-il sa carrière que Mohamed Salah rentrait déjà dans l’histoire. Sous la tunique de l’Arab Contractors SC,  il devient, à l’âge de 17 ans, le plus jeune joueur à évoluer dans le championnat égyptien. Depuis, il a gravi plusieurs échelons. Son match de dimanche contre Watford a encore un peu plus construit sa légende. En inscrivant un quadruplé, Salah a battu le record de buts inscrits par un joueur de Liverpool pour sa première saison. Avec 36 buts toutes compétitions confondues, il a ainsi effacé des tablettes Fernando Torres, auteur de 33 buts en 2007/2008. Il est également devenu le premier Egyptien à inscrire un quadruplé dans les cinq grands championnats au 21e siècle. Avec 4 buts en 4 tirs, il a rejoint Andrei Arshavin dernier joueur à avoir réalisé pareille performance en 2009. Mais niveau record, l’Egyptien est sans limite. Cette saison, il était déjà devenu le deuxième joueur le plus rapide de l’histoire de Liverpool à atteindre la barre des 20 buts, derrière George Allan en 1895. Il est désormais le plus rapide à l’avoir dépassé dans l’histoire du club. Auteur de 28 buts après 30 journées, il pourrait faire tomber un autre record rapidement. Celui du nombre de buts inscrits par un joueur africain en Premier League. Didier Drogba avait inscrit 29 buts en 2009-2010. Un record qui ne tient déjà plus qu’à un fil.

Comparé à Messi et Maradona

Le petit gaucher d’1,75m n’en finit plus d’impressionner cette saison. Au point de déclencher une vague de comparaisons. A commencer par son coach Jürgen Klopp qui ne tarit pas d’éloge au sujet de son poulain, allant même jusqu’à l’associer à Diego Maradona plutôt qu’à Lionel Messi. « Je crois que Salah est sur la bonne voie. Je ne crois pas qu’il veuille être comparé à Lionel Messi. Il est le seul à faire ce qu’il fait. Sur les 20 dernières années, j’ai l’impression que le seul joueur à avoir eu autant d’influence sur la performance d’une équipe est Diego Maradona, un autre Argentin. Mais Salah suit un chemin fantastique. » D’autres observateurs se veulent plus mesurés. A l’image de Tony Cascarino qui place l’Egyptien sur le podium des meilleurs joueurs du monde, aux côtés de Messi et Ronaldo, et surtout devant Neymar. « Il réalise une saison extraordinaire, ses stats sont les mêmes que celles de Messi et Ronaldo. Je ne crois pas qu’il y ait d’autres joueurs avec un tel impact. Il mérite d’être comparé à Messi et Ronaldo et il est même supérieur à eux dans certains domaines. Quand je pense à des buteurs, je pense que Salah est juste derrière Messi et Ronaldo mais qu’il a le potentiel pour être à leur niveau. Je ne l’échangerais surtout pas contre Neymar. » Quant au principal intéressé, il préfère ne pas prêter trop d’attention devant tant d’éloges. ‘Les comparaisons avec Messi ? Je suis sûr que c’est quelque chose de bien d’être comparé à un grand joueur qui a été au top durant tant d’années comme Messi. Mais je parle seulement de comparaison concernant le nombre de buts » a-t-il déclaré au quotidien espagnol Marca.

Déjà trois chansons à sa gloire

Anfield est connu dans le monde entier pour son célèbre You’ll Never Walk Alone, entonné avant chaque match des Reds. Il va peut-être bientôt le devenir pour ses chansons à la gloire de Mohamed Salah. En moins d’une saison, l’Egyptien a déjà eu les honneurs de trois chants différents de la part des supporters des Reds. Elu joueur du mois de novembre en Angleterre, le meilleur joueur africain 2017 avait eu droit à un premier hymne sur l’air du tube « A horse with no name » du groupe America (1971). Les paroles disaient : « Nous avons acheté le gars de la Roma, il marque à chaque match, il est Egyptien et il est brillant, et son nom est Mohamed. Mo Salah lalala Mo Salah lalala ». La deuxième fut entonnée après le succès face à City mi-janvier (4-3). Le Kop d’Anfield et tout le stade reprirent alors à tue-tête la chanson Sit Down (James, 1990). Mais c’est bien la dernière en date qui a fait le plus parlé. A l’issue de la victoire écrasante face à Porto en huitième de finale aller de Ligue des Champions, les supporters liverpuldiens avaient encore innové pour saluer la prestation du Pharaon, auteur d’un but. Ils ont ainsi adapté la chanson Good Enough de Dodgy (1996), rebaptisée “I’ll be Muslim too” pour l’occasion avec des paroles appelant à l’ouverture: « S’il est assez bien pour toi, il est assez bien pour moi. S’il en marque encore quelques-uns, je serai aussi musulman. S’il est assez bien pour toi, il est assez bien pour moi. S’il est assis dans une mosquée, c’est là où je veux être. Mo-Salah ! »

Un homme généreux et engagé

Sur le terrain, Mohamed Salah n’est pas avare d’efforts. En dehors, il fait preuve d’autant de générosité. Né à Nagrib, un village à proximité de Basyoun, dans le delta du Nil, l’Egyptien a multiplié les gestes, notamment en faveur de la jeunesse. Avec l’aide de l’un de ses sponsors, il a ainsi financé le terrain de foot synthétique flambant neuf de son ancienne école qui porte aujourd’hui son nom. Il a également participé à l’installation d’une unité de soins intensifs à l’hôpital de Basyoun ou à la création d’une association caritative à Nagrig. Un institut religieux est aussi sorti de terre dans son village natal, grâce à lui. L’attaquant égyptien s’est également investi auprès de l’ONU afin d’apporter son soutien à une campagne contre les violences et les inégalités envers les femmes en Égypte.

http://rmcsport.bfmtv.com/football/cinq-choses-que-vous-ne-savez-pas-encore-sur-mohamed-salah-1400299.html

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.