Selon Athletic, deux cadres des équipes de jeunes de Chelsea durant les années 1990 sont accusés d’être responsables de brutalités racistes et d’insultes. La justice se penchera sur leurs agissements en mars prochain.
Dans des documents de la Haute Cour de justice britannique, révélés ce jeudi par le média The Athletic, une culture de « brimades racistes » à Chelsea dans les années 1990 est mise à nu. Les détails font froid dans le dos puisque de jeunes joueurs noirs ont été frappés à coups de pied et poings par leurs propres entraîneurs, en plus de subir des insultes.
L’un des plaignants, un joueur noir passé par l’équipe de jeunes des Blues, poursuit son ancien club et exige des dommages et intérêts après, comme il l’explique, avoir été frappé à plusieurs reprises par Graham Rix, son entraîneur de l’époque, et avoir subi des agressions répétées de la part de Gwyn Williams, le directeur du développement des jeunes. Ces agressions allaient de coups entre les jambes et à la tête, à des brûlures après avoir renversé un café bouillant sur la tête du jeune garçon.
Le club nie toute responsabilité
Au total, ce sont quatre anciens joueurs qui ont entamé des poursuites contre Chelsea, sur les dix qui sont allés au civil. Pas moins de 62 témoins sont attendus lors du procès, dont David James, l’ancien gardien de l’équipe d’Angleterre, qui aurait pu assisté à certaines dérives à l’époque où il jouait à Liverpool (lors d’un match contre Chelsea). De leur côté, Graham Rix et Gwyn Williams nient en grande partie les faits. Le premier, entraîneur de l’équipe première de Gosport Borough, en septième division, réfute toute participation à ces brimades. Le second, lui, admet avoir été l’auteur d’insultes raciales mais aurait soumis au tribunal des preuves rejetant toute intentionnalité.
Chelsea a également réagi, par la voix des avocats de leurs assureurs, en niant toute responsabilité pour ces agissements individuels, même si le club a admis qu’il y avait une culture raciste bien présente à cette époque – qui l’avait conduit à présenter des excuses publiques il y a deux ans. La justice doit se pencher sur l’affaire le 7 mars 2022, au cours d’un procès devant durer cinq semaines.
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