La scène avait fait le tour du monde. Fin février, durant la finale de la League Cup entre Chelsea et Manchester City (remportée aux tirs au but par les hommes de Guardiola), le gardien des Blues Kepa Arrizabalaga avait refusé de céder sa place à Willy Caballero en fin de prolongation, tenant tête en public à son coach Maurizio Sarri, et renvoyant une image déplorable.
Le portier espagnol, vivement critiqué, avait écopé d’une lourde amende, et avait dû faire un tour sur le banc le match suivant, avant que la situation ne s’apaise. Deux mois sont passés, et le Basque est revenu sur ce geste dans un entretien au Daily Mail. En faisant profil bas.
« Ça a fait les gros titres partout dans le monde, souffle-t-il. Les gens en parlaient tous, et ils en parlaient négativement. Même mon père m’en avait parlé quand nous sommes rentrés à la maison après la rencontre, mais il n’a pas eu besoin de m’en dire beaucoup… J’ai réalisé après coup ce que j’avais fait, et il n’y avait rien à ajouter. »
« C’est quelque chose que j’ai fait dans le feu de l’action »
Si ce n’est quelques excuses. « La semaine suivante a été difficile à vivre, confesse Kepa. Ça s’est produit le dimanche, et le mercredi je n’ai pas joué contre Tottenham. Je ne suis revenu que contre Fulham ensuite. J’ai accepté les critiques de l’entraîneur, et l’amende du club. Je me suis rangé derrière Willy (Caballero, le gardien remplaçant) pour le soutenir et aider l’équipe du mieux que je pouvais. C’était la seule chose à faire. »
Et Arrizabalaga de tenter d’expliquer sa petite crise. « C’est quelque chose que j’ai fait dans le feu de l’action, assure le portier. Et c’est quelque chose dont je ne suis pas très fier… […] La seule chose que je voulais dire, c’est que je n’étais pas blessé et que je pouvais continuer. Je n’avais même pas pensé aux penalties, je n’avais pas vraiment conscience de la situation. C’est quand j’ai revu les images pour la première fois que j’ai réalisé. J’ai vu la scène avec une autre perspective. Et là j’ai compris. […] Ça a été un moment difficile comme je l’ai dit, mais j’ai appris de ça, et je continue d’apprendre. Mais maintenant il faut passer à autre chose. J’ai dit que j’étais désolé, la vie continue. Nous faisons tous des erreurs. »
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