L’INF, c’est quoi?

Si les clubs professionnels ont aujourd’hui tous un centre de formation, l’INF a un statut à part. L’institut national du football de Clairefontaine, ou centre technique national Fernand-Sastre, est un centre de préformation, c’est-à-dire réservé aux joueurs de 13 à 15 ans, et une structure directement administrée par la FFF. Créé en 1988 dans les Yvelines, sur le même site qui sert de QG aux Bleus et à toutes les sélections tricolores, l’INF a pour vocation de regrouper les meilleurs jeunes joueurs de région parisienne (Ile-de-France, voire Eure et Seine-Maritime), pour les préparer durant deux saisons aux « exigences du haut niveau », à la concurrence, et surtout à l’entrée dans les centres de formation.

Chaque année, l’institut réunit donc deux promotions, la première composée au maximum de 23 garçons de 13 ans (dont trois ou quatre gardiens), la deuxième de 23 garçons de 14 ans. Ces derniers bénéficient d’infrastructures de premier ordre (une dizaine de terrains, gymnase, salle de musculation…) et de l’accompagnement de nombreux éducateurs. Hébergés sur place durant la semaine, ils suivent un cursus de sport-étude, partagé entre les cours dans un collège de Rambouillet, et les entraînements cinq jours sur sept. A noter que le week-end, les jeunes retrouvent leurs familles et continuent de jouer avec le club de leur choix, où ils gardent une licence.

L’INF a d’ailleurs fait des émules, puisque l’IFR de Châteauroux, devenu Centre technique régional (CTR), a été bâti sur le même modèle, pour former les meilleurs joueurs du centre du pays. Florian Thauvin, Morgan Sanson ou encore Valère Germain en sont sortis.

Qui est passé par là?

Si tous les joueurs passés par l’INF ne sont pas devenus pros, plus d’une centaine d’entre eux ont tout de même « percé » au plus haut niveau. Les différentes promotions ont produit un bon nombre d’internationaux, parmi lesquels Thierry Henry, Nicolas Anelka, Blaise Matuidi, Jérôme Rothen, William Gallas ou Alphonse Areola. Dernièrement, Kylian Mbappé y est entré en 2011 avant de poursuivre son apprentissage du côté de l’AS Monaco.

Mais les pensionnaires les plus célèbres sont peut-être ceux de la génération 1986-1987, suivis à l’INF par le documentaire de Canal+ « A la Clairefontaine » entre 1999 et 2002. Le centre comptait alors dans ses rangs Hatem Ben Arfa, Abou Diaby, Sébastien Bassong ou encore Geoffrey Jourdren.

Comment on y entre?

Voilà la partie qui concerne Ethan Mbappé. Chaque année, la sélection des futures pépites se fait sur concours, selon un processus bien défini. Si les conditions d’admission sont remplies (vivre en région parisienne, avoir 13 ans et entrer en 4e ou en 3e), les candidats – parfois au nombre de 2.000 – doivent s’inscrire en début de saison auprès de leur district de football par l’intermédiaire de leur club. Ce sont d’ailleurs les districts qui organisent le premier tour de sélection.

La suite se déroule à Clairefontaine durant les vacances d’hiver, sur convocation de l’INF. L’institut retient alors les 45 à 50 meilleurs joueurs – 48 cette année – pour un ultime stage de trois ou quatre jours pendant les vacances scolaires du printemps. Et c’est à l’issue de celui-ci que sont communiqués courant mai les noms des 23 élus.

En pratique, les joueurs doivent participer à plusieurs épreuves: du jeu en opposition, par équipes de 7 ou de 9, un test technique, comme du jonglage ou de la conduite de balle, un test de vitesse, et enfin un test d’endurance. Des entretiens individuels sont également organisés avec les éducateurs, et les résultats scolaires sont étudiés.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ce-qui-attend-le-petit-frere-mbappe-a-l-inf-clairefontaine-1669374.html

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