Au milieu des performances remarquées de l’Algérie ou de l’élimination inattendue de l’Egypte en 8e de finale, le Nigeria s’est qualifié sans trop faire de bruit pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations, mercredi en s’imposant face à l’Afrique du Sud (2-1). La présence des Super Eagles dans le dernier carré ne semblent plus surprendre personne. Pourtant, les Nigerians ont davantage brillé par leur absence lors des deux dernières éditions de la compétition qu’ils ont manquées.
Rohr a tout changé
Le coup avait été rude en 2014 quand la sélection, victorieuse en 2013 et 8e de finaliste du Mondial 2014, avait échoué lors des qualifications pour 2015. Cela s’était encore répété pour celle de 2017. Nommé en 2016 après le séisme de cette nouvelle élimination, Gernot Rohr a fait revenir la sélection dans ses standards habituels. C’est-à-dire élevés.
Après avoir manqué d’un rien la qualification pour les huitièmes de finale du Mondial 2018 (à cause d’un but de Rojo en toute fin de match contre l’Argentine), les Super Eagles sont dans les clous de l’objectif fixé par le sélectionner avant la compétition: le podium.
14 demi-finales en 17 participations
Un standard habituel puisqu’en 17 participations, le Nigeria a atteint le dernier carré à 14 reprises, pour trois titres (1980, 1994 et 2013). Pays le plus peuplé d’Afrique (186 millions d’habitants en 2016), le Nigeria (pays africain qui a participé au plus grand nombre de Coupe du monde, 6, derrière le Cameroun, 7) dispose d’un important réservoir dans lequel Gernot Rohr a puisé pour faire revenir la sélection sur le devant de la scène.
Les caractères compliqués laissés de côté
« Ce n’est pas toujours facile au Nigeria, confiait récemment le technicien franco-allemand à RFI. J’ai sélectionné pas mal de jeunes joueurs qui venaient des moins de 17 et 20 ans. J’ai laissé de côté les caractères plutôt compliqués. »
Il s’appuie sur de grosses individualités forgées en Premier League (Ndidi, Iwobi mais aussi Musa et Ighalo qui y sont passés) ou dans les grands championnats européens comme William Ekong (Udinese) ou Samuel Chukwueze (Villarreal), auteurs des deux buts face à l’Afrique du Sud en quarts de finale (2-1). Voilà comment le Nigeria a retrouvé sa place dans le dernier carré, sans trop faire de bruit en attendant patiemment l’identité de sa prochaine proie qui sera l’Algérie ou la Côte d’Ivoire. Comme un aigle qui rode de nouveau.
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