Trois victoires, aucun but encaissé. Tous les voyants sont au vert pour l’Algérie, qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations après sa large victoire contre la Tanzanie (3-0). Première du groupe C devant le Sénégal, l’un des favoris de la compétition, la sélection de Djamel Belmadi possède des arguments pour s’imaginer aller au bout de l’aventure, le 19 juillet au Caire (Égypte).
Un tableau peu évident
A priori, le huitième de finale des Algériens devrait se disputer contre la Guinée, troisième du groupe B. Il existe néanmoins encore une possibilité, compte tenu du complexe règlement lié au classement des meilleurs troisièmes, que la RD Congo soit le futur adversaire. Un premier obstacle a priori abordable, avant un quart bien plus compliqué qui pourrait se jouer contre la Côte d’Ivoire ou le Mali, puis un potentiel choc en demies contre l’Égypte le 14 juillet. La route vers la finale est donc longue.
Une équipe avec des ressources
Lors des deux premiers matches, les titulaires ont fait le travail. Mahrez a marqué lors du premier match contre le Kenya (2-0), Belaili a débloqué la situation dans le choc contre le Sénégal (0-1) et globalement les jeunes Atal et Bennacer ont assuré, entre autres. Lors de la troisième rencontre, ce sont les remplaçants qui ont répondu présent. Adam Ounas, jusque-là sur le banc, a ainsi été élu homme du match contre la Tanzanie (3-0). En attaque, Andy Delort a été encourageant pour sa première titularisation et Islam Slimani a saisi sa chance pour inscrire son 28e but avec le maillot vert. De quoi donner des idées au sélectionneur.
Les supporters, le plus de l’Algérie
Jusqu’en Égypte, les Fennecs peuvent compter sur la ferveur de leurs supporters. Pour le premier match, ils étaient entre 2.000 et 3.000 dans le stade. Leur entrain est flagrant, car l’ambiance générale dans le pays hôte est très policée et les stades sont parfois déserts. Sur place, la presse rapporte ainsi que les fans algériens sont de loin les plus enthousiastes.
De la confiance, mais pas d’excès
Avec ce 100% de réussite en phase de poules, il n’en fallait pas moins pour que commencent des comparaisons avec la sélection de 1990 qui avait remporté la CAN organisée à domicile. Mais Djamel Belmadi refuse toute ‘enflammade’: « Il nous reste du chemin pour faire de même. Notre objectif n’était pas de gagner nos rencontres du premier tour, mais de remporter le tournoi ».
Globalement, la gestion de l’ancien milieu offensif de l’OM, aujourd’hui âgé de 43 ans, est saluée et semble apporter une sérénité fort bienvenue. « L’état d’esprit n’est pas le même, a reconnu Riyad Mahrez en conférence de presse. On aborde mieux les matches et les compétitions et je pense que le coach y est pour quelque chose ». L’intéressé se dit en tout cas « fier » de son équipe et du « travail énorme » accompli. Mais comme pour garder les pieds sur terre, il l’assure: « On ne peut pas dire qu’on a le profil d’un champion ». Jusqu’à quand?
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