Deux modèles se font face. Tandis que la France a décidé très tôt de mettre un terme aux championnats professionnels de football, l’Allemagne a fait le choix inverse. Face à la pandémie de coronavirus, « c’était important pour moi de donner la primauté à l’aspect sanitaire et au bien-être psychologique des athlètes sur des considérations économiques qui, effectivement, dans d’autres pays, ont pris le pas », a regretté la ministre des Sports, en visite à l’Insep pour le retour de certains sportifs à l’institut de haute performance.
Si la saison de Ligue 1 de football a été arrêtée définitivement en France, sacrant le PSG champion, la Bundesliga a repris samedi, sans public mais avec de strictes protocoles sanitaires. « Chaque pays a été touché de manière différente » par le Covid-19, rappelle Roxana Maracineanu, qui pointe aussi le régime fédéral en place en Allemagne, où ce sont « les régions qui prennent elles-mêmes leurs décisions, que ce soit pour la réouverture de l’école ou la reprise du sport ».
L’arrêt de la Ligue 1 « ne peut pas être remis en cause »
Si « les enjeux ne sont pas les mêmes en Allemagne et en France », la ministre a questionné « la notion d’équité » en cas de reprise des compétitions européennes, en premier lieu la Ligue des champions, où le PSG et Lyon sont encore en lice.
« C’est vrai que cette notion d’équité est en jeu, il y en a qui ont fait le choix de reprendre leurs championnats, parce que, sans doute, et je le sais pour en avoir discuté avec mes homologues des grands pays européens du football, c’était des questions économiques qui étaient en jeu », a-t-elle insisté.
« Je pense que dans la période que l’on vit, une décision qui a été guidée par le souci de la santé et de l’aspect sanitaire ne peut pas être remise en cause », a-t-elle encore ajouté, soulignant « toutes les mesures annoncées pour le sport (qui) valent aussi bien pour la plus petite des associations (…) que pour le sport professionnel » en France.
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