L’Allemagne est devenue la première grande nation européenne à relancer ses championnats ce week-end, avec le retour de la Bundesliga et de la deuxième division sur les terrains de football, ce samedi. Et la pression énorme qui l’accompagne, celle de montrer la voie à d’autres championnats, quitte à se tromper dans les grandes largeurs malgré un protocole sanitaire très exigeant, accepté par les pouvoirs publics allemands.
Car s’il a été respecté à la lettre par les clubs de première et de deuxième divisions allemandes, ledit protocole a néanmoins déjà montré ses failles (blessures, confirmations de cas positifs au Covid-19…), permettant à la critique de resurgir parmi la population, très partagée sur la reprise du football. En Allemagne, les derniers sondages révélaient d’ailleurs que près de 60% de la population (57%) était contre.
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Les ultras allemands dénoncent un « système malade »
Dès samedi, des banderoles ont été déployées par les ultras allemands dans les stades, pour dénoncer cette course à l’exemplarité d’un pays qui se rêve en bon élève. L’enjeu politique est fort pour les pouvoirs publics allemands, qui portent désormais une lourde et double responsabilité. Un échec leur serait sans doute difficilement pardonné dans un contexte aussi lourd de pandémie mondiale.
« Notre argent est plus important que votre santé – Bundesliga à tout prix », pouvait-on lire samedi sur des affiches placardées dans les rues de Cologne. « Le ballon roule mais le système est toujours malade », ont écrit d’autres supporters sur une banderole placée derrière un but, lors du match de 2e division entre Karlsruhe et Darmstadt. « Le football va vivre, votre business est malade », a souligné enfin un dernier message, à Augsbourg.
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