« Aujourd’hui, on a des personnes proches de la mégalomanie qui ont instauré un climat délétère et font du harcèlement moral constant. » À la suite des révélations de RMC Sport sur une lutte d’influence et des pratiques controversées au sein des Girondins de Bordeaux, l’ancien footballeur Ludovic Obraniak donne des éléments supplémentaires sur la situation du club.
« J’ai même entendu parler d’un cas de misogynie », explique l’ex-international polonais, invité ce mercredi soir de l’After Foot sur RMC. Des retours qu’il tient de son passage de deux ans (2012-2014) durant sa carrière de joueur: « J’ai gardé énormément de liens avec les salariés ».
« Gagner de l’oseille sans le sportif »
Antony Thiodet, directeur de la stratégie commerciale stade et réseau du club, se trouve notamment dans son viseur. Il le considère comme le « bras armé » du président Frédéric Longuépée et le qualifie en des termes peu reluisants: « C’est une espèce de mégalomane, pseudo professionnel du marketing et du digital. Il est persuadé que tu peux faire marcher le stade, faire venir les gens et gagner de l’oseille sans le sportif. »
Il en veut pour preuve la gestion du sponsor maillot Bistro Régent. Le dirigeant du groupe de restauration avait annoncé début avril qu’il suspendait son engagement à cause de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19.
« Il a reçu une lettre d’avocat de la direction des Girondins de Bordeaux en lui demandant de payer ce qu’il doit. Bistro Régent avait une clause dans son contrat. En cas de problème sanitaire, il pouvait se retirer. Donc Bordeaux commencera la saison prochaine sans sponsor maillot », s’étonne Ludovic Obraniak, constatant que ce partenaire commercial « aimait le club » et « injectait quand même une somme rondelette » pour soutenir les finances de l’équipe.
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