C’est l’un de ses premiers dossiers chauds. Pierre Hurmic, élu maire de Bordeaux dimanche (Europe Ecologie Les Verts), veut se pencher rapidement sur la situation des Girondins de Bordeaux. Avec un axe fort: le départ du président du club, Frédéric Longuépée, à cause du conflit avec les supporters. « Nicolas Florian (le maire précédent, ndlr) disait qu’il devait rencontrer King Street (l’actionnaire majoritaire du club, ndlr), explique Pierre Hurmic à Sud-Ouest. Si le rendez-vous est pris, si le contact est pris, je suis tout à fait prêt à honorer ce rendez-vous et à dire à King Street: « Je suis désolé, mais monsieur Longuépée (le président, ndlr) doit partir ». Un président qui n’a pas la confiance des supporters, il ne peut pas rester plus longtemps à la tête de ce club. Ce sont les supporters qui sont le joyau des Girondins. »
« Je pense que la situation est grave, ajoute Pierre Hurmic à Sud-Ouest. Un club ne peut pas se permettre le luxe de se mettre à dos le principal club de supporters et de le traiter avec un tel mépris et une telle arrogance. On n’est pas habitué à ça à Bordeaux. On n’a pas l’habitude de voir les supporters du club traités avec autant d’arrogance. Il y a des menaces de plaintes pénales aussi. (…) Je crois que c’est le rôle du politique de taper du poing sur la table. Je suis persuadé que King Street ne pourra pas se permettre le luxe de se mettre à dos les supporters et la mairie. Ce sera un rapport de force mais je suis très déterminé à réconcilier le club et ses supporters. »
Hurmic veut vendre le stade
L’identité du président des Girondins de Bordeaux n’est pas le seul enjeu pour le nouveau maire. Le stade aussi. « Très rapidement aussi, je mettrai la question de la vente du stade sur le tapis, prévient Pierre Hurmic. J’avais déjà posé la question à monsieur DaGrosa (l’ancien président, ndlr), qui ne m’avait pas répondu. J’ai bien l’intention de remettre la question sur le tapis. Ça ne me choque pas que le club soit propriétaire de son outil de son travail. Ça se fait dans de grands clubs européens, pourquoi pas à Bordeaux. » Inauguré en 2015, le Matmut Atlantique a été financé par un partenariat public-privé entre la ville de Bordeaux, propriétaire, et une filiale des groupes Vinci et Fayat, exploitant.
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