Lendemain de qualification européenne très tendue à Bordeaux. Au lendemain de leur victoire face à Mariupol (2-1), les Girondins ont annoncé la mise à pied à titre conservatoire de Gustavo Poyet, auteur d’une sortie au vitriol contre ses dirigeants après le 3e tour préliminaire retour de Ligue Europa. « On a estimé que les bornes avaient été dépassées donc on l’a mis à pied », a expliqué Stéphane Martin, le président du club, pour justifier cette sanction.
« Je reste très surpris de la dégradation des rapports professionnels, a poursuivi le dirigeant bordelais. Lors des premiers mois, il n’y a eu aucune tension. Le mercato a marqué des tensions qui se sont envenimées avec le point d’orgue d’hier soir. C’est une surprise après une victoire d’avoir une sortie aussi violente. On a pris acte. Après de telles déclarations, ça me parait compliqué de faire comme si de rien n’était. C’est essentiellement une frustration sur le mercato qui a démarré lentement, et sans doute un stress lié à l’absence de recrues durant tout le mois de juillet. Ce n’est pas nous qui avons souhaité en arriver là. »
« Les joueurs sont perturbés »
« Il y a un peu eu une dérive de comportement dans laquelle il pensait un peu être le patron du club, a poursuivi Martin. Aujourd’hui, le patron c’est moi. Si on m’explique que l’entraîneur est le patron, ce sera sans moi. Je ne serai pas l’exécutant de l’entraîneur. »
Le président girondin a aussi expliqué comment s’était déroulé la réunion avec les joueurs ce vendredi matin, juste avant un entraînement que Gustavo Poyet n’a pas dirigé, obligeant Eric Bedouet à assurer l’intérim. « Les joueurs n’aiment pas changer d’entraîneur, a fortiori quand ça se passe bien, donc ils sont perturbés, a-t-il concédé. On a fait une réunion avec eux qui a duré un peu de temps. On est un peu pris au dépourvu, les circonstances sont particulièrement atypiques. »
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