Mais quel est exactement le plan de Joseph DaGrosa avec les Girondins de Bordeaux ? Au fil de ses interventions médiatiques, il gagne en clarté. Dans Le Parisien ce samedi, le patron américain du fonds d’investissement GACP explique ainsi que le club prendra de la valeur dans les années à venir et semble donc miser sur une belle revente après être resté « cinq à dix ans ». « Bordeaux est un joyau de la couronne, donc je ne me préoccupe pas de gagner de l’argent sur le court terme, assure-t-il. C’est en gardant le club assez longtemps que les revenus se créeront. Il n’est absolument pas question de la valeur ou de la revente des joueurs. Bordeaux, c’est comme le Taj Mahal. Il va continuer à prendre de la valeur. Il faut juste attendre. »
Et comment les créer, ces revenus ? Plutôt en améliorant les aspects extra-sportifs (droits TV, partenariats, billetterie grand public et VIP et merchandising) qu’en se lançant dans une politique de transferts similaire à celle de Monaco. « Dans notre projet, on part du principe qu’on ne va gagner aucun argent grâce aux transferts, explique DaGrosa. On aimerait avoir les mêmes résultats que Monaco, mais on n’a pas le même modèle. On ne prévoit pas de gagner de l’argent sur les transferts de joueurs. Ce n’est ni ce que nous avons présenté à la DNCG, ni ce qu’on évoque dans nos discussions entre partenaires. »
« Des fonds disponibles » dès le mercato d’hiver
De quoi rassurer, peut-être, la métropole bordelaise qui a repoussé au 12 octobre son vote sur la vente du club par M6 à GACP. « Oui, je suis optimiste, confie DaGrosa. Il n’y a pas de risque matériel. Les gens ont des inquiétudes dont ils veulent nous faire part et nous allons y répondre. Je respecte la décision du maire Alain Juppé de reporter la décision. Je suis sûr qu’il veut obtenir toutes les informations nécessaires pour faire le bon choix. Nous voulons que tout le monde soit à l’aise avec notre arrivée. »
Quand il sera aux manettes, mais à distance, Joseph DaGrosa injectera bien 80 millions d’euros « sur un plan à trois ou quatre ans ». Et aura « des fonds disponibles » dès le mercato d’hiver. Mais ce sera aux dirigeants du club, « coach, président et directeur sportif », de choisir. Reste à trouver ces deux derniers, après l’arrivée de Ricardo en manager. « On regarde les profils des candidats, y compris ceux actuellement en poste, et on espère arrêter le choix dans les prochaines semaines, annonce DaGrosa. Il est important pour nous d’être cohérent avec la culture du club. Je ne peux pas imaginer quelqu’un qui n’est pas français à ces positions clés. » Pour un Taj Mahal américano-bordelais.
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