C’est une annonce choc que l’on n’attendait pas ce mardi soir, dans la foulée de sa démission. Et pourtant. Après avoir acté son départ, et celui de ses collaborateurs, du club catalan, le désormais ex-président du Barça Josep Maria Bartomeu a expliqué que le FC Barcelone avait accepté de participer à une future Superligue européenne.
« Le comité de direction a approuvé hier (lundi) l’acceptation des prérequis pour participer à une future Superligue européenne entre clubs de football » a-t-il déclaré. Cette participation doit cependant être ratifiée par la nouvelle direction. Le Barça est le premier club européen de cette dimension à s’exprimer ouvertement sur ce sujet.
Le projet est un serpent de mer qui revient inlassablement sur le tapis sous la forme d’une menace qui a toujours eu pour but d’obtenir des aménagement favorables au gotha européen, désireux de se partager la plus grosse part du gâteau et ce depuis vingt ans. Il semblerait toutefois que cette fois, la menace soit mise à exécution pour de bon, à l’initiative d’une poignée de clubs européens, anglais notamment.
Des revenus colossaux
La Superligue européenne, disputée en parallèle des championnats nationaux, serait destinée à supplanter la Ligue des champions. Elle réunirait 16 à 18 des meilleures équipes du continent, lesquelles s’affronteraient dans un championnat fermé sur le modèle de ce que fait la NBA, le but étant pour chacune d’entre elles d’offrir à la fois un spectacle grandiose mais surtout de développer ses revenus de manière exponentielle. Une aubaine pour un club en difficulté économique comme le FC Barcelone.
La banque américaine JP Morgan serait prête à investir six milliards de dollars aux côtés d’autres investisseurs, avec la bénédiction de la FIFA, qui se substituerait à l’UEFA, pourtant chargée de l’organisation des compétitions européennes, dans cette affaire, selon les informations de Sky Sports, en Angleterre. Il faut dire que l’instance européenne est moins emballée par cette idée de Ligue fermée. « Il serait difficile d’imaginer un plan plus égoïste », réagissait le président de l’UEFA Aleksander Ceferin en décembre dernier.
« Toute Superligue de 10, 12, 24 clubs deviendra ennuyeuse. Quand vous entendez l’hymne de la Ligue des champions, vous savez de quoi il s’agit… Je ne vois pas comment cela peut être un succès, même s’ils essayaient de le faire », avait-il insisté lors d’un entretien à l’AFP. « Ces projets souterrains semblent bons uniquement quand on les envisage à 5h00 du matin après une nuit passée au bar », raillait pour sa part Javier Tebas, le président de la Liga. Il a peut-être avalé de travers en écoutant Bartomeu ce mardi soir.
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