Le ton était serein, le visage souriant et les mots choisis. Après plusieurs semaines d’attente et alors que le suspense n’était plus de mise depuis longtemps, Antoine Griezmann a été présenté ce dimanche à la presse par le FC Barcelone. Le club avait annoncé le paiement de la clause libératoire du champion du monde vendredi.
Une clause au coeur des débats. Car si le FC Barcelone a payé 120 millions d’euros pour le Français, l’Atlético de Madrid en réclame 80 millions de plus. Et accuse son rival d’avoir conclu un pré-accord avec le meneur de jeu, avant que la clause ne passe de 200 à 120 millions le 1er juillet dernier.
« Il n’y a rien eu », assure Bartomeu
« Je comprends que l’Atlético défende ses intérêts, le Barça le fait aussi. Mais il n’y a rien eu, ni en mars, ni en avril. Rien, assure le président du Barça Josep Maria Bartomeu à propos des accusations de l’Atlético. Nous l’avons contacté quand il a annoncé qu’il quittait l’Atlético. » Sous-entendu, dans les règles.
Lui aussi interrogé sur la réaction des Colchoneros, dont il a porté les couleurs durant cinq saisons, Antoine Griezmann a laissé transparaître de la déception. « Dommage par rapport à l’Atlético. Je suis allé les voir exprès pour qu’ils puissent préparer l’avenir et ne se retrouvent pas en porte-à-faux, précise l’ancien joueur de la Real Sociedad. On s’était mis d’accord et après cela a changé, il faut l’accepter. »
Pas d’excuses… sauf sur le terrain
Antoine Griezmann aura aussi soigné son entrée catalane. Il y a un an, alors que les feux semblaient au vert, le Français avait finalement annoncé renoncer à un transfert pour rester à Madrid. Une décision qui a fait grincer des dents dans le vestiaire barcelonais. « J’ai fait peu de mauvaises choses par le passé et je n’ai jamais eu de regret, précise le meneur de jeu. Parce que c’était ce que je voulais à ce moment-là. Ce qui importe, c’est que nous soyons finalement réunis. Et si je dois demander pardon, ce sera sur le terrain, l’endroit où je m’exprime le mieux. »
Le champion du monde, qui dit n’avoir « aucune inquiétude » concernant son intégration, a également flatté Lionel Messi et Luis Suarez. « S’ils ont été blessés par ce qu’il s’est passé l’an dernier? C’est possible, je verrai avec eux quand ils seront là. Mais je crois que tout peut s’arranger avec des passes décisives », plaisante-t-il. Avant de louer le statut de « légende » de Lionel Messi.
« La table de Messi, j’y serai pour profiter et y manger »
« Ce qui me rend heureux, c’est de pouvoir partager le maté avec lui, s’amuse Antoine Griezmann. C’est une légende pour mon fils, il le sera pour les enfants de mon fils. En basket, il y a LeBron James, en football il y a Messi. C’est une grande joie de jouer avec lui. » Au point de se sentir à sa table comme en septembre 2018, quand il visait le Ballon d’or? « La table de Messi, j’y serai pour profiter et y manger! J’ai vraiment hâte de le voir tous les jours, je vais beaucoup apprendre avec lui », répond Griezmann. Il faut savoir soigner ses relations.
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