Arrivé à Lille en 2017, Farès Bahlouli a eu l’occasion de travailler quelques semaines avec Marcelo Bielsa l’été suivant. Les résultats n’ont pas été au rendez-vous, mais l’ancien milieu offensif de l’OL garde un très bon souvenir du technicien argentin.

Jamais un joueur de D3 ukrainienne n’aura été aussi médiatisé que Farès Bahlouli. Parti se relancer à l’autre bout de l’Europe après un échec à Lille (2017-2019), puis une expérience écourtée au SC Lyon début 2020, l’ancienne pépite du centre de formation de l’OL (25 ans désormais) a vu les réseaux sociaux s’enflammer avec sa signature au FC Métal il y a quelques semaines.

Dans une interview accordée à France Football, Bahlouli revient sur cette surprenante ferveur, et retrace son début de carrière, fait de quelques hauts, et pas mal de bas. Notamment au LOSC. Mais s’il n’a pas brillé dans le Nord, l’ex-international Espoirs y a rencontré, le temps de quelques semaines, un technicien qui lui a laissé de très bons souvenirs.

« Il m’a fait découvrir des choses en moi auxquelles je n’aurais jamais pensé »

« Y a-t-il un coach qui m’a marqué? En vérité, j’ai eu une relation particulière avec Bielsa, confie Bahlouli. C’est quelqu’un qui a une vision du football incroyable. Je n’avais jamais vu ça auparavant. Il me connaissait mieux que je ne me connaissais moi-même. Il m’a fait découvrir des choses en moi auxquelles je n’aurais jamais pensé. Par exemple: un vendredi, il me fait rentrer trente minutes en Ligue 1. Après le match, il m’informe qu’il m’envoie en réserve le lendemain. Aucun souci. Il me dit: ‘Je vais te mettre le GPS et j’ai besoin que tu coures plus de 12 kilomètres dans le match.’ Pour moi, c’était compliqué de faire ça en réserve. Mais il a pris le temps de m’expliquer que j’en suis capable. Le lendemain, j’ai couru 12,7 bornes. Il m’a fait comprendre que j’avais le coffre pour ça et m’a fait prendre confiance en moi. »

Ce que les autres coachs n’ont pas su faire, visiblement. « Les entraîneurs français, ça ne me va pas du tout, poursuit Bahlouli, qui reconnait dans l’interview des erreurs personnelles. Je me suis bien plus éclaté avec Jardim (à Monaco, ndlr) et Bielsa qui me laissaient une liberté. Je suis un joueur qui ose mais les entraîneurs français sont craintifs. Ils aiment aligner des joueurs d’expérience, qui ne prennent pas de risques. Ils te brident et veulent te façonner pour que tu joues comme eux l’entendent, sans s’adapter à ton profil. ‘Quand t’es là, tu fais ci. Quand t’es là-bas, tu fais ça.’ Je comprends qu’il y a des consignes et que dans le football moderne tout le monde doit défendre. Mais brider ses joueurs en permanence, non. Laissez-moi jouer! Je me souviens de consignes avant d’entrer en cours de match: « Farès, là, tu défends, tu défends, tu défends! » Mais si tu veux que je défende, fais rentrer un défenseur… »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1/bahlouli-decrit-sa-relation-particuliere-avec-bielsa_AN-202104010403.html

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