Parce que Brest, malgré la montée dans l’élite, ne lui proposait qu’un contrat d’un an, et parce que les plus gros budgets de Ligue 1 ne l’ont pas contacté, Jean-Marc Furlan a pris tout le monde à contre-pied en annonçant fin mai son départ pour Auxerre, et donc son choix de rester en Ligue 2. Dans une interview à France Football ce mardi, le technicien revient sur cette décision, mais aussi sur son étiquette de « mec bon pour la L2 mais pas pour la L1 », ce qui ne l’empêche pas de rester fidèle à ses nombreuses convictions, et de prendre de plaisir dans le monde du football. Notamment lorsqu’il a la reconnaissance de ses joueurs, actuels et anciens.
« Ce qui me flatte le plus, c’est de voir Benjamin Nivet venir me dire: ‘Tenez, j’ai gardé mes deux derniers maillots, pour mon papa et pour vous.’ Il m’a fait un courrier, j’en ai pleuré, glisse Furlan. Ou que Blaise Matuidi m’appelle toujours ‘papa’. Ou quand Éric Marester dit à un journaliste qu’il m’embrasse après un match parce que c’est moi qui l’ai fait devenir footballeur pro. Ça, c’est un des sens de ma mission. »
« Les joueurs peuvent dire si je suis une burne, une merde, une tête de con ou pas »
Et c’est ce qui lui permet d’entretenir la flamme. « Quand j’ai la reconnaissance des joueurs, là, je bande, s’amuse le technicien. Quand les joueurs sont heureux de vivre avec moi, heureux de ce que je leur apporte. Je vis avec eux tous les jours. Ils peuvent savoir si je suis une burne, une merde, une tête de con ou pas. Eux le savent. Jérémie Bréchet, qui a fait le PSV, l’Inter, m’a dit: ‘Coach, qu’est-ce que vous branlez là? Vous pouvez aller partout, où vous voulez!’ Là, ça me fait kiffer, ça me rend fier, ça me donne le melon. »
Et des regrets? « Non. Aucun, assure Furlan. Bien sûr que j’aimerais entraîner en Coupe d’Europe, en Ligue des champions, avoir vingt-cinq joueurs comme ceux qu’a Guardiola. […] Mais ce n’est pas un regret, le mot est trop fort. On est des privilégiés. On vit notre passion. »
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