C’est dans la position de lanterne rouge de Ligue 1 que l’AS Saint-Etienne accueille Lyon ce dimanche soir stade Geoffroy-Guichard, lors du derby comptant pour la 9e journée de championnat. La pression sera donc surtout les épaules du coach des Verts, Claude Puel. Mais si des entraîneur ont déjà été limogés après une opposition entre les deux voisins ennemis, est-ce vraiment arrivé souvent ?

Un derby coupeur de tête ? Le 123e rendez-vous de l’histoire entre Saint-Etienne et Lyon ce dimanche soir au stade Geoffroy-Guichard sera un match capital pour Peter Bosz, lequel aura à cœur de battre les Verts pour ses débuts sur le banc des Gones. Il sera encore davantage pour Claude Puel, englué avec son équipe à la dernière place du classement (zéro victoire). L’entraîneur des Verts peut-il être menacé voire viré en cas d’échec face aux Gones ? Difficile à dire. En revanche, dans sa très longue histoire, le plus célèbre des derbies du championnat de France a rarement provoqué directement le limogeage d’un entraîneur.

Seulement trois coachs virés après un derby

Dans le détails, sur 122 derbies, trois coachs ont payé au prix fort leur défaite. Le premier s’appelle Henri Guérin. Coach des Verts lors de la saison 1961-1962, il est viré en mars après une gifle 4-0 face à Lyon, alors que les deux formations sont à la lutte pour ne pas descendre. Il faut ensuite faire un bon dans le temps, en 2017, pour voir un autre entraîneur débarqué. Il s’agit d’Oscar Garcia, écarté par la direction de l’ASSE après la claque infligée par les Lyonnais dans le Chaudron (0-5). Un derby bouillant marqué par le maillot brandi par Nabil Fekir face aux supporters. Le 3e entraîneur limogé après un derby est Lyonnais. Il s’agit du Brésilien Sylvinho, une erreur de casting de Juninho, viré il y a deux ans presque jour pour jour après un revers face aux Verts, alors dirigés pour la première fois par… Claude Puel.

Herbin vaincu et fragilisé… avec l’OL

Car cette année-là, Ghislain Printant, son prédécesseur, est en effet limogé juste avant le derby. C’est aussi le cas d’Elie Baup en 1996. L’approche de l’évènement a aussi été officieusement fatale au légendaire coach de Verts Robert Herbin, disparu l’an passé. En 1985, celui que l’on surnomme le Sphinx entraîne… l’OL, en Ligue 2. Alors que les Gones s’inclinent lourdement (1-5), le club lyonnais est au bord de la faillite. Il faut faire des économies. Le Conseil d’administration doit choisir entre liquidation ou économies. Le président Charles Mighirian demande à Félix Lacuesta de casser son contrat et en même temps à son capitaine, André Ferri, de plaider pour que les joueurs ne touchent plus de primes de match. Il le nomme aussi coach adjoint de Robert Herbin. Une manière de ne pas faire perdre la face au Sphinx qui reste officiellement entraîneur, même si c’est son capitaine qui dirige l’équipe. A dix matchs de la fin, l’OL se sauve. Et à la fin de la saison, Robert Herbin s’en va et les primes ne seront pas payées. L’OL est sauvé.

Et Toshack claqua la porte des Verts…

Enfin, il y a un entraîneur qui a claqué la porte après un derby perdu. Le 20 décembre 2001, le Gallois John Toshack voit son équipe de Saint-Etienne battue par Lyon dans les dernières minutes (2-1). Alors que la trêve de Noël a sonné, avant une reprise fixée au 5 janvier, le coach nommé à l’automne prend à contre-pied tout le monde. Il prend ses affaires, quitte son hôtel cossu de la région et signe à la Real Sociedad. Il est remplacé par le duo Jean-Guy Wallemme-Rudi Garcia. Mais c’est de sa propre volonté qu’il est parti…

ABr avec EJ

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1/asse-ol-les-entraineurs-jouent-ils-souvent-leur-tete-dans-le-derby_AV-202110020128.html

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