Par deux fois ce samedi au stade Matmut Atlantique de Bordeaux, l’arbitre Clément Turpin a eu recours à la VAR. Dans un premier temps pour accorder un penalty à Kylian Mbappé en début de match, dans un second pour refuser un but de Falcao en fin de première période pour une position de hors-jeu. Deux décisions prises à l’aide de la vidéo lors de cette finale de la Coupe de la Ligue (3-0), mais qui laissent encore planer quelques zones d’ombre quant à l’utilisation de cet outil.
Une meilleure communication des décisions aux joueurs
Revenons à la première action qui a nécessité l’appel à l’assistance vidéo. Fauché par Kamil Glik dans la surface, Kylian Mbappé s’écroule. Les joueurs parisiens pensent obtenir le penalty, mais M.Turpin signale d’abord un hors-jeu d’Adrien Rabiot, qui avait suivi le ballon en position illicite. Sous les vives contestations parisiennes, l’arbitre décide alors d’utiliser la VAR, afin d’accorder le penalty évident.
En revanche en fin de match, Edinson Cavani dévie un coup-franc du pied puis de la main dans sa propre surface de réparation. Là encore, de nombreux joueurs monégasques viennent réclamer l’utilisation de la VAR dès l’arrêt de jeu suivant. Mais cette fois, M.Turpin ne préfère pas faire appel à l’assistance vidéo pour juger ce fait de jeu. D’où l’incompréhension, et la colère des joueurs de Jardim, dont le capitaine Falcao: « Je crois que l’arbitrage vidéo va tuer le foot. »
Un temps de décision plus court
La VAR dans le football doit encore être apprivoisée par les arbitres eux-mêmes. Rares sont, pour le moment, les matchs équipés de cette technologie. Et M.Turpin a préféré bien prendre son temps pour ne pas commettre d’erreurs au moment d’utiliser l’assistance vidéo. Tout d’abord, l’arbitre a d’abord discuté longuement avec ses assesseurs grâce à son oreillette, sans pour autant prendre une décision. Finalement sur l’action du penalty, il a lui-même été consulter l’écran de contrôle sur le bord de la pelouse. Une bonne minute trente plus tard, Cavani pouvait s’élancer pour tromper Subasic.
Une plus grande communication envers les spectateurs?
Dans le stade, les supporters n’ont pas accès aux ralentis proposés à la télévision. Alors, en plus de la longue attente, ces derniers ne comprennent pas forcément les décisions rendues par l’arbitre de la rencontre. « Il y avait vraiment penalty? On a rien compris en tribune, rien d’expliqué. C’est n’importe quoi », commentait sur Twitter un supporter monégasque présent au Matmut Atlantique ce samedi.
Y’a vraiment penalty ? On a rien compris en tribune. Rien d’expliqué. C’est n’importe quoi.
— Monsieur Live (@Monsieur_Live) March 31, 2018
Mais le risque de rendre accessible les ralentis au public serait de frustrer encore plus les supporters, et de provoquer d’éventuels mouvements de foule en cas de sentiment d’injustice. Le hors-jeu signalé à l’encontre de Falcao n’était par exemple pas totalement flagrant, même avec les images. Pour le moment, les instances préfèrent donc moins exposer la VAR et les arbitres au sein du stade.
VIDEO. Rolland Courbis soutient Falcao après son coup de gueule contre l’arbitrage vidéo
http://rmcsport.bfmtv.com/football/arbitrage-video-ce-qu-il-faut-encore-ameliorer-1409782.html