Etes-vous favorable à la proposition de Jean-Pierre Rivère pour une reprise en septembre?

Cette solution dans la mesure où elle est beaucoup plus éloignée dans le temps peut paraître dans une première analyse plus séduisante. Je ne suis pas sûr qu’elle résiste à la réalité de la viabilité économique de toute notre filière professionnelle. La filière professionnelle du football en comptant les emplois directs et indirects c’est plus de 35.000 personnes en France pour 1.000 joueurs professionnels. Je ne vous cache pas que ne pas reprendre nos activités nous ferait courir tout droit à la catastrophe sur le plan de la viabilité même de nos clubs. Il me paraît essentiel de travailler d’abord à l’élaboration d’un plan qui sera défini début mai. Ainsi le vœu que l’on a tous de reprendre peut se transformer en véritable objectif. Les différentes prises de parole aujourd’hui reflètent l’inquiétude face à l’incertitude de la situation et j’ai bon espoir qu’un certain nombre de ses inquiétudes seront levées dans une dizaine de jours. 

Le modèle sera forcément différent demain?

Après avoir négocié la sortie de la crise on ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion très profonde sur le modèle économique de notre activité et son organisation au niveau des instances. Ce qui me paraît fondamental aujourd’hui c’est que l’intérêt collectif prime au-delà des intérêts individuels. Des questions comme la limitation des salaires par le biais d’un salary cap, mais qui ne pourrait trouver sa pleine efficacité qu’à l’échelon européen, est typiquement une mesure que j’appelle de mes vœux. La crise montre aujourd’hui qu’on a besoin de plus de régulation. J’espère qu’une fois qu’on aura travaillé à la sortie de cette crise on puisse réfléchir à la manière de s’organiser pour le bien du football et des gens qui le suivent. 

Quelles sont les conséquences économiques pour le SCO entre une reprise le 17 juin et au mois de septembre?

Pour un club comme Angers le manque à gagner se situe entre 4 et 8 millions, pour 40 millions de budget, suivant les scénarios d’une reprise ou d’un report. Il y a beaucoup de variables dans cette équation notamment le paiement des droits télé ou pas, les aides fournies par l’État et la part que pourront prendre les joueurs dans le sacrifice, les salaires représentant la plus grande partie des charges de nos entreprises. Nous n’avons pas évoqué de baisse de salaire avec les joueurs jusqu’à maintenant car je fais confiance au dialogue collectif qui est mené entre les représentants des clubs professionnels – Jean-Pierre Caillot et Nicolas Holveck – et l’UNFP. Les joueurs ont déjà accepté un étalement dans le temps de leur salaire pour le mois d’avril et dès le début du mois de mai, quand on aura plus de visibilité, on sera amené à reprendre la discussion.

A Angers on a la chance de pouvoir compter sur un tissu de partenaire fidèle et engagé auprès du club. Ces partenaires sont tous fortement impactés par la crise. Même si leur soutien se poursuit auprès du club je m’attends à ce que les dépenses de communication et de sponsoring fassent l’objet d’un arbitrage à la baisse et c’est normal dans un contexte comme celui-là. Donc je m’attends à une baisse de nos recettes s’agissant du sponsoring pour la saison prochaine.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/angers-ne-pas-reprendre-nous-ferait-courir-a-la-catastrophe-previent-favetto-bon-1897313.html

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