A 16 ans, Mohamed-Ali Cho a déjà un parcours hors du commun. Une préformation effectuée au PSG, un départ familial en Angleterre en 2015 et une signature à Everton avant un retour en France en janvier dernier, du côté d’Angers. Avec, moins de quatre mois plus tard, la signature de son premier contrat professionnel au SCO. L’ailier franco-anglais est l’un des premiers joueurs de la génération 2004 à parapher un tel bail en France. A Rennes, l’officialisation de celui de Lesley Ugochukwu devrait intervenir cet été. Il est en tout cas le plus jeune dans l’histoire d’Angers SCO, devant Rayan Aït-Nouri.
Attaquant puissant et rapide (1m83, 73kg), Mohamed-Ali Cho était devenu une priorité pour la direction du centre de formation du club. « C’était très vite devenu logique pour nous de venir à Angers, explique Ibrahim Cho, le papa du joueur. Quand on a pris la décision de quitter Everton, Mohamed avait beaucoup de clubs en Europe qui voulaient le faire venir. Mais le projet d’Angers a quasiment coché toutes les cases. Mohamed a eu la possibilité de vite jouer en National 2 et de s’entraîner avec les professionnels. Dans d’autres clubs, il y aurait eu trop d’obstacles. »
Stéphane Moulin l’a déjà appelé avec les professionnels
Il n’a pas fallu longtemps aux dirigeants angevins pour être conquis par le natif de Stains (Seine-Saint-Denis). Alerté par la société d’agent JB Sport Consulting de la faisabilité d’un transfert, Abdel Bouhazama, le directeur du centre de formation, a accueilli Mohamed-Ali Cho à l’essai en janvier dernier. Quelques jours seulement avant la signature de son contrat stagiaire. A l’occasion d’un match amical entre la National 2 et les U19, Abdel Bouhazama est conquis par l’attaquant. Saïd Chabane, le président du SCO, s’est chargé du reste, en s’occupant très vite des négociations d’un contrat stagiaire tout d’abord, professionnel ensuite.
S’en suit une intégration réussie avec le groupe Pro 2 et quelques entraînements avec l’équipe de Stéphane Moulin. Avant la Ligue 1 la saison prochaine? « Il faut faire attention à cet âge-là, pondère un recruteur. Il est très mature, mais il faut aussi savoir ne pas aller trop vite et commencer par le voir plus régulièrement à l’entraînement. Il faudra l’accompagner dans plusieurs étapes: la charge d’entraînement, l’intensité, les émotions qu’il peut avoir en jouant avec les professionnels… Ce sont toutes les questions que l’on peut se poser et auxquelles il devra répondre. »
La famille se veut également patiente. « Ce contrat professionnel est déjà une première étape, confirme Ibrahim Cho. Pouvoir s’entraîneur avec les professionnels à son âge, c’est déjà quelque chose de très positif. La suite viendra du terrain pour Mohamed-Ali. On va faire appel à lui, il devra montrer qu’il peut apporter quelque chose. »
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