C’est un message d’un très grand humanisme. Prince Gouano a vécu une soirée très pénible puisqu’il s’est plaint d’avoir entendu des cris racistes de la part d’un supporter lors de la rencontre entre Dijon et Amiens (0-0). Le a été interrompu sept minutes et le joueur, accompagné de certains adversaires, s’est rendu auprès des tribunes pour échanger avec le fautif, qu’il a identifié, pour le prévenir qu’au prochain agissement le match serait interrompu. A l’issue de la rencontre, Gouano s’est présenté devant les micros pour expliquer son geste et délivrer un superbe message.
?? #DFCOASC
⚽️ Prince Gouano revient sur les incidents racistes
? « Nous sommes au 21ème siècle, c’est inadmissible […] Je veux véhiculer un message qui est l’amour » pic.twitter.com/H7kpp2QRSv— beIN SPORTS (@beinsports_FR) April 12, 2019
« Je ne lui en veux pas, il reste humain »
« Nous sommes au 21e siècle, c’est inadmissible, a-t-il lâché. J’ai marqué le coup en demandant d’arrêter le jeu parce que je pense que, de nos jours, nous sommes tous égaux. Certes, il y a des couleurs mais il faut voir au-delà de tout ça. Le mot mot d’ordre pour moi, c’est l’amour, il faut aimer son prochain. Chose qui n’a pas été faite. Je ne lui en veux pas (au supporter, ndlr). Il reste humain, la faute est humaine. Quand je suis allé voir les supporters pour les applaudir, j’espère qu’il verra ce geste-là pour que demain, il transmette à ses enfants que tout ça ne sert à rien. Je veux juste véhiculer un message, c’est l’amour. »
Benjamin Jeannot, attaquant de Dijon, a indiqué qu’il n’avait pas entendu les cris racistes mais qu’ils les condamnaient sans réserve s’ils étaient avérés. L’interruption du match a été décidée après une longue conversation entre les deux staffs, les joueurs et l’arbitre. Les débordements racistes ont récemment fait l’actualité, notamment lors d’un match entre Cagliari et la Juventus. Moise Kean et Blaise Matuidi avaient été visés par des insultes racistes.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/amiens-le-superbe-message-de-gouano-vise-par-des-cris-racistes-1671951.html