Deux matchs, aucune victoire pour un nul et une défaite. Voilà le bilan de l’Allemagne après deux matchs amicaux en cette fin mars. Un match nul (1-1) face à l’Espagne à Düsseldorf vendredi dernier, et une défaite ce mardi à Berlin face au Brésil (1-0), pour ce qui ressemblait à une revanche de la demi-finale du Mondial 2014.

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De quoi alarmer (un peu) sur la compétitivité de la Nationalmannschaft, même si beaucoup de changements avaient été effectués par Joachim Löw entre les deux rencontres. Les cadres de l’équipe d’Allemagne n’ont en tout cas pas hésité, après ces deux matchs, à hausser le ton et à recadrer certains de leurs coéquipiers. Sans citer de noms, mais avec virulence.

« C’était clairement insuffisant de la part de certains »

« Nous avions quelques joueurs sur le terrain qui avaient une chance de se montrer à ce niveau. Ils ne l’ont pas fait », a par exemple lancé Toni Kroos après la défaite de ce mardi. Un revers, dont le milieu de terrain qui compte 82 sélections, est sorti très énervé. « Nous avons vu que nous ne sommes pas aussi bons qu’on veut bien le dire. C’était clairement insuffisant de la part de certains », a-t-il ajouté.

Des propos remarqués qui rejoignent ceux de Jérôme Boateng, qui avait tiré le signe d’alarme après le match nul vendredi dernier face à l’Espagne. « Au début, rien n’a marché. Notre pressing n’a pas fonctionné, nous voulions mieux ressortir le ballon, être mieux positionnés, nous avons péché dans la finition, perdu la balle trop vite (…) Nous nous exposons à trois ou quatre contres, ça ne va pas! » avait-il alerté.

Promu capitaine pour la réception du Brésil ce mardi soir, le défenseur a admis que le changement de sept joueurs entre les deux matches avait mis en difficulté certains éléments moins expérimentés en sélection. « Des joueurs comme Hummels, Khedira, Özil ou Müller (absents mardi) peuvent guider les autres dans les situations difficiles », a-t-il concédé. Visant en creux, comme Tonis Kroos, des joueurs tels que Kévin Trapp, Leroy Sané, Ilkay Gundogan ou Leon Goretzka, ciblés directement ce mercredi matin par la presse allemande.

Avec la bénédiction de Joachim Löw

Ne pas citer de noms, mais ne pas s’abstenir de critiquer, cela fait partie de la culture de cette sélection allemande, emmenée par Joachim Löw. Le sélectionneur, en poste depuis 12 ans, entretient de très fortes relations avec ses joueurs cadres. Et il autorise implicitement ces sorties dans la presse. « C’est bien qu’un joueur exprime ce qu’il ressent après le match, et qu’il soit critique. Ça nous fait progresser. On peut travailler à partir de ça et corriger les erreurs. Je soutiens ce qu’a dit Jérôme », avait-il déclaré à propos des déclarations de Jérôme Boateng après Allemagne-Espagne.

L’avenir et le Mondial russe nous diront si cette méthode portera ses fruits et remobilisera la Nationalmannschaft. Ou si, au contraire, elle aura l’effet inverse.

http://rmcsport.bfmtv.com/football/allemagne-les-cadres-de-la-selection-haussent-le-ton-1406622.html

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