Triste publicité pour la Ligue 2, voire plus généralement pour le football français, ce dimanche soir. Le play-off entre l’AC Ajaccio et Le Havre a viré au pugilat et les deux équipes ont terminé à neuf contre neuf, dans un climat de tension extrême, deux jours après le report du match pour des incidents à l’arrivée du bus des joueurs normands au stade François-Coty. C’est finalement l’ACA qui a décroché son billet pour les barrages face à Toulouse, grâce à sa victoire aux tirs au but (2-2, 5 tab à 3), ce que ne digère pas Oswald Tanchot, le coach du HAC.
« Je suis fier de mes joueurs et dégoûté du football, a-t-il lâché. Et triste car l’équipe qui devait passer a été éliminée. Je suis triste pour mes joueurs qui ont été au bout d’eux-mêmes dans les conditions que vous connaissez. Ils ont réussi un exploit jusqu’à ce dernier ballon. On n’a pas été arbitré correctement sur le but de Jean-Philippe Mateta. Il a l’habitude de célébrer ses buts comme Memphis Depay, qui est son ami. Il lui a rendu hommage et termine avec un carton rouge. C’était sans doute mieux que ce match se termine par une victoire de l’AC Ajaccio. On s’est déplacé deux fois en 48 heures. Il n’y pas eu d’équité dans ce match. La saison se termine de façon cruelle. Pourtant, on méritait d’avoir le bonheur de recevoir Toulouse mercredi. »
Pantaloni: « Ils ont eu 48 heures de plus pour venir, ils étaient frais »
Ce match houleux, Olivier Pantaloni le laissait plutôt au second plan ce dimanche soir, préférant retenir la qualification miraculeuse de son équipe, qui a égalisé à la… 126e minute! « C’est le plus beau moment de ma carrière, a avoué le coach de l’ACA. Avec un scénario assez particulier, des décisions qu’on a eu du mal à comprendre. On a retrouvé, à l’image de certains matches de cette saison, l’énergie nécessaire pour renverser la vapeur et aller chercher cette victoire. Tout le monde voulait réaliser quelque chose de grand. On avait travaillé les penalties. Cette équipe est très puissante et dispose d’atouts physiques. Ils ont eu 48 heures de plus pour venir, ils étaient frais. Ce match a été compliqué, l’égalisation est un coup de massue. On n’a jamais renoncé. »
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