Dans un tweet, la porte-parole du ministère de l’Intérieur Camille Chaize fait une allusion au chronique de Canal + Pierre Ménès en rappelant que les agressions sexuelles sont punies par la loi.
« Embrasser quelqu’un de force/par surprise, lui ‘attraper les fesses’… Sur un plateau TV, dans les transports, au travail, quel que soit le contexte, il s’agit d’une agression sexuelle punie par la loi », a rappelé ce lundi Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur, en allusion au chroniqueur de Canal + Pierre Ménès.
Le chroniqueur vedette de Canal +, qui n’est pas cité nommément par le tweet de Camille Chaize, est mis en cause depuis la sortie du documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste ». Camille Chaize, sur son compte de porte-parole, a assorti son message des hashtags « JeNeSuisPasUneSalope » et « RienLaisserPasser ».
Dans le tweet également, un encart qui rappelle: « Agression sexuelle punie de 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende ».
Canal + accusée de censure
« Ce tweet a vocation à rappeler ce qu’est la loi eu égard aux différents commentaires qui ont pu avoir lieu sur ce documentaire. On a vu des gens commenter cela, et dire, pour certains, c’est un baiser, c’est une blague, ce n’est pas très grave, etc… Il nous est apparu fondamental de rappeler la loi. Embrasser une femme ou un homme sans son consentement, ou ‘attraper les fesses’, comme cela a été dit, d’une personne, c’est une agression sexuelle, quand cela n’est pas consenti. Et il y a une peine qui peut aller jusqu’à cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende », a précisé sur BFMTV Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la citoyenneté.
Canal+ était accusée ce lundi d’avoir censuré un documentaire sur le sexisme dans le journalisme sportif pour protéger son chroniqueur vedette, les passages le mettant en cause dans deux affaires d’agressions sexuelles ayant été coupés de la version finale, selon le site Les jours.
Des scènes qui tournent néanmoins sur les réseaux sociaux où l’on voit Pierre Ménès embrasser de force Francesca Antoniotti dans l’émission « Touche pas à mon sport » sur D8 (ex-C8), en 2016. Une autre scène, datant de 2011, montre également Pierre Ménès embrasser de force une de ses consoeurs, Isabelle Moreau, lors de la 100e du Canal Football Club.
Le site Les jours assure par ailleurs qu’en aôut 2016, à la fin d’une émission du « Canal Football Club », le chroniqueur aurait soulevé la jupe de Marie Portolano avant de lui attrapper les fesses, « hors antenne mais face au public ».
Réagissant auprès des Jours, Pierre Ménès a déclaré : »Moi, si ma direction n’a rien à dire, je n’ai rien à dire non plus. Surtout si c’est pour m’accuser de conneries et de merde ».
Injoignable lundi, Marie Portolano a tweeté dimanche « L’essentiel c’est la parole des femmes qui a été intégralement respectée par Canal+. S’il vous plaît ne l’oubliez pas ».
https://rmcsport.bfmtv.com/football/affaire-menes-embrasser-quelqu-un-de-force-est-une-agression-sexuelle-rappelle-le-ministere-de-l-interieur_AD-202103220394.html