Un accueil encore très chaud
Deux jours après un report en raison du caillassage du bus des Havrais, visé par des bombes agricoles et qui est tombé en panne, la rencontre se joue finalement dimanche. Le HAC peut cette fois accéder au stade, mais les insultes (« Français de merde! ») pleuvent encore. L’échauffement est aussi très chaud, avec des spectateurs déjà présents pour insulter les Normands.
Dans un communiqué, le HAC a dénoncé un match « joué en totale insécurité ». « Comme vendredi passé, le groupe havrais a subi différentes insultes racistes, homophobes, et menaces de mort ; « sales français », « il faut les tuer », « Français de merde », notamment, émanaient régulièrement des tribunes », indique le club français doyen.
Une fin de match houleuse
Sur le terrain, cela se déroule bien jusqu’à la 108e minute. Pour avoir placé sa tête contre celle de l’arbitre, Mathieu Coutadeur est expulsé et provoque un penalty, que Jean-Philippe Mateta transforme. L’avant-centre havrais célèbre son but en chambrant le public corse, déclenchant une bagarre générale, un premier envahissement de terrain, et se fait expulser, tout comme Joris Sainati et Denys Bain (113e). Il prend au passage des coups, non-sanctionnés par l’arbitre. L’ACA égalise dans les arrêts de jeu (120e+6), provoquant un second envahissement de terrain.
Le président Vincent Volpe prend un coup dans le dos et est exfiltré de la tribune officielle avec la députée du Havre Agnès Firmin Le Bodo, qui dénonce des insultes racistes.
Des entraves au règlement
Le Havre dénonce aussi des manquements au règlement de la LFP, cette fois d’un point de vue sportif. Après son expulsion, Mathieu Coutadeur est resté dans le couloir alors qu’il aurait dû regagner son vestiaire. Thierry Debès, l’entraîneur des gardiens de l’ACA, est aussi entré sur le terrain pour donner des consignes à Jean-Louis Leca juste avant le penalty de Mateta. Surtout, le HAC souligne qu’Olivier Pantaloni, lui aussi expulsé, est revenu sur le terrain pour parler à ses joueurs avant la séance de tirs au but, faussant « l’équité sportive » selon les Havrais.
Léon Luciani, le président de l’ACA, était également derrière le but pendant cette séance fatidique, au lieu de se trouver dans la zone technique réservée à son équipe. Suite à tous ces incidents et soulignant que « la LFP était dans l’incapacité totale d’encadrer la rencontre », Le Havre demande à gagner ce match sur tapis vert, afin de disputer le barrage d’accession en L1 face à Toulouse, mercredi puis dimanche.
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