Reculer pour mieux sauter? Comme annoncé par RMC dimanche, Nabil Fekir va s’engager avec le Betis Seville. Toutes les parties se sont mises d’accord sur ce transfert, qui doit rapporter 25 millions d’euros plus 20% à la revente à l’Olympique Lyonnais. Le champion du monde français de 26 ans, qui doit signer un contrat de cinq ans, sera accompagné par son frère Yassin (22 ans), qui s’est également engagé avec le Betis.
Le milieu offensif et capitaine lyonnais quitte donc une équipe qualifiée en Ligue des champions pour un club bien moins huppé, qui ne disputera aucune coupe d’Europe cette saison. Un an après son transfert avorté à Liverpool pour près de 70 millions d’euros, cela ressemble à un pas en arrière pour lui, d’autant que le Napoli de Carlo Ancelotti était intéressé. Ce choix pourrait néanmoins s’avérer payant à moyen-terme.
Une destination taillée pour lui
A priori, le championnat espagnol paraît être la destination la plus idoine. Nabil Fekir devrait être dans son élément, à savoir un football insistant sur la finesse technique et encourageant une approche offensive des matches.
Le Betis, qui insiste pour ce transfert depuis plusieurs semaines, semble aussi être propice à son épanouissement. La saison dernière, malgré une dixième place finale décevante, le club était apprécié pour son style de jeu plaisant. L’entraîneur n’est plus le même, Quique Setien étant parti à l’issue du précédent exercice, mais son remplaçant Rubi, qui a qualifié l’Espanyol pour les tours préliminaires de la Ligue Europa, est réputé pour être un adepte du football offensif.
La possibilité du tremplin
S’il parvient à signer une bonne saison, Nabil Fekir pourra sans doute faire du Betis un tremplin. La Liga étant le championnat européen le plus réputé, avec la Premier League, il sera aisé pour lui de rester dans les radars des meilleures équipes. Il pourra en plus certainement s’appuyer sur l’exemple Giovani Lo Celso qui, après une seule saison en Andalousie ponctuée de 18 buts, va sans doute s’envoler pour Tottenham à un prix record. Eric Abidal, dirigeant du Barça, a d’ailleurs conseillé à Fekir de rejoindre le Betis selon nos informations.
Le moment de s’émanciper
En rejoignant le Betis, dans le cadre d’un transfert où il n’aura pas la pression médiatique à supporter dans les grands clubs et lorsque les sommes en jeu sont particulièrement élevées, le Lyonnais quitte surtout son club formateur et donc le seul environnement footballistique qu’il a connu jusqu’à présent. Une belle histoire, dont le dernier chapitre a malgré tout donné le sentiment qu’il était peut-être temps d’écrire un nouveau tome. La faute à sa lourde blessure de 2015 dont il semble ne s’être jamais vraiment totalement remis et, surtout, ce transfert avorté à Liverpool.
À l’issue de cette dernière saison, jugée moyenne à cause de prestations en dents de scie, et malgré des statistiques honorables (12 buts, 9 passes décisives), des voix encourageant un départ se faisaient de plus en plus entendre. Gérard Houllier, conseiller du président Jean-Michel Aulas, admettait fin mai au micro de RMC Sport qu’un transfert serait peut-être bénéfique au joueur d’un point de vue mental: « Peut-être qu’il a besoin d’un autre challenge, de voir autre chose et que son aventure lyonnaise est au bout. Il y a un moment où certains joueurs ont besoin de voir autre chose, de se ressourcer à travers un autre défi ». Il est de taille pour relancer une carrière qui s’enlise.
https://rmcsport.bfmtv.com/football/comment-fekir-peut-se-relancer-au-betis-et-en-liga-1735229.html