L’affiche opposant les Bleues aux Américaines était déjà considérée comme une sorte de finale avant l’heure, compte tenu de l’organisation du tournoi en France. Mais la première demi-finale de la Coupe du monde 2019 entre l’Angleterre et les États-Unis, mardi à Lyon (21 heures), à la veille de l’autre match entre les Pays-Bas et la Suède, constitue un choc encore plus explosif.

L’Angleterre y croit

D’un point de vue purement sportif, les Anglaises représentent peut-être un adversaire encore plus coriace pour les championnes du monde en titre. Demi-finalistes lors du Mondial de 2015 et à l’Euro 2017, les « Three Lionesses » ont confirmé leur statut de prétendante sérieuse à la victoire finale en ne faisant qu’une bouchée de la Norvège (0-3).

« Si depuis 18 mois j’ai été si optimiste et audacieux dans mes déclarations, c’est que le groupe avec lequel je travaille est absolument épatant », a déclaré le sélectionneur Phil Neville après ce quart de finale. Pour appuyer ses propos, la sélection anglaise avait réussi à accrocher les Américaines en mars dernier (2-2) lors du tournoi amical de la SheBelieves Cup.

Mais une telle affiche entre l’Angleterre et les États-Unis ne pouvait s’en tenir à la pure confrontation sportive. La préparation des deux équipes a doucement viré à la polémique et aux petites piques par médias interposés.

« L’hôtel-gate »

Les Américaines, réputées pour leur extrême confiance souvent perçue comme de l’arrogance, en atteste la déclaration de la latérale Ali Krieger affirmant qu’elles possèdent à la fois « la meilleure » et la « deuxième meilleure équipe du monde (avec leurs remplaçantes) », ont d’ailleurs mis de l’huile sur le feu. Dimanche, des membres de leur staff ont visité l’hôtel qu’elles occuperont en cas de qualification pour la finale, alors même que la sélection anglaise s’y trouve pour cette demi-finale.

« Ce n’est pas vraiment le protocole habituel. Je ne voudrais pas que mon équipe fasse cela. Je ne le ferais pas et je ne l’autoriserais pas », s’est agacé Phil Neville en conférence de presse. « Cela n’a rien rien à voir avec de l’arrogance, c’est simplement de la préparation et de l’anticipation pour le staff, c’est tout à fait habituel », a rétorqué la sélectionneure américaine Jill Ellis.

Pour ne rien arranger, un entraînement de la sélection anglaise a été perturbé par la présence de deux personnes suspectées d’être des espions. Un incident qui a obligé la gendarmerie à intervenir et à procéder à une interpellation. Une préparation déroutante pour les Anglaises, qui vont devoir jouer dans un stade lyonnais qui leur sera quelque peu hostile. Pas moins de 20.000 supporters américains sont attendus dans les tribunes, contre seulement 2.500 côté anglais.

Les équipes probables

Angleterre: Bardsley – Bronze, Houghton, Bright, Stokes – Walsh, Kirby, J. Scott – Parris, White, Duggan

États-Unis: Naeher – O’Hara, Dahlkemper, Sauerbrunn, Dunn – Lavelle, Ertz, Mewis – Heath, Morgan, Rapinoe

https://rmcsport.bfmtv.com/football/coupe-du-monde-angleterre-etats-unis-un-choc-qui-a-deja-commence-1724089.html

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