Coriaces, les joueuses américaines. Sur le terrain mais aussi lorsqu’il s’agit de défendre leurs droits. Ceux de toutes les joueuses qui portent le maillot aux trois étoiles. Le 8 mars, date de la journée internationale pour les droits des femmes, 28 joueuses du Team USA ont collectivement porté plainte contre leur Fédération, l’USSF, pour dénoncer la différence de traitement avec leurs collègues masculins en matière de salaires et de conditions de travail.

Alors que les filles, triples championnes du monde, brillent davantage que les garçons en soccer, leur Fédération ne leur accorde pas les mêmes rémunérations. En 2014, l’USSF a ainsi octroyé 5,3 millions de dollars (4,7 millions d’euros) de primes à la sélection masculine pour avoir atteint les 8e de finale du Mondial au Brésil. L’année suivante, l’équipe féminine n’a reçu qu’1,7 million de dollars (1,5 million d’euros) de primes après son troisième titre mondial au Canada.

« L’USSF (la Fédération) a complètement échoué à promouvoir l’égalité des sexes », ont accusé les 28 plaignantes, face à une Fédération alors « surprise par cette procédure » et prête à de nouveaux échanges avec les joueuses « pour mieux comprendre leurs revendications et problèmes. »

Rapinoe et Morgan en première ligne              

Emmenées par Megan Rapinoe, militante LGBT, et la buteuse Alex Morgan, les championnes du monde en titre ont préparé ce Mondial en France tout en menant leur combat contre leur Fédération. Une lutte de plus en plus médiatisée et qui dépasse le cadre de l’équipe américaine. Pour la Coupe du monde 2019, l’équipe victorieuse remportera 4 millions de dollars, soit dix fois moins qu’il y a un an pour les Bleus en Russie (38 millions).

« J’aime leur courage, j’aime le fait qu’elles ne s’arrêtent pas lorsqu’on leur dit non. Elles ne se battent pas uniquement pour elles, mais aussi pour les gamines qui sont dans les tribunes, commente, admirative, Mia Hamm, deuxième meilleure buteuse de l’histoire du Team USA (158 buts). Leur combat ne s’arrête pas au foot, c’est aussi pour l’image et la valorisation des femmes dans notre pays », rappelle-t-elle. En 2016, cinq joueuses US avaient déjà déposé un recours auprès d’une organisation gouvernementale pour dénoncer l’écart de traitement avec leurs collègues hommes.

Elles ont gagné une bataille

Une abnégation qui commence à payer. En pleine Coupe du monde, alors qu’elles défient l’équipe de France en quarts de finale ce vendredi soir au Parc des Princes, les joueuses de Jill Ellis ont gagné une bataille. Elles et leur Fédération sont en effet parvenues à un accord de médiation pour mettre fin à leur différend juridique sans passer par un procès.

>>France-USA en direct, c’est par ici

https://rmcsport.bfmtv.com/football/france-etats-unis-pourquoi-les-joueuses-americaines-ont-attaque-leur-federation-1721949.html

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