« Rien n’est impossible ». Voilà le leitmotiv de Corinne Diacre, à l’approche du choc tant attendu entre la France et les États-Unis, ce vendredi au Parc des Princes (21h) dans le cadre des quarts de finale de la Coupe du monde féminine de football. Les Américaines, tentantes du titre, sont considérées comme les grandes favorites de la compétition. Mais les Bleues, qui ont remporté tous leurs matchs depuis le début du tournoi, ont de sérieuses raisons de croire à l’exploit.
Parce que les Bleues ont un effectif de qualité
Si elle n’a encore gagné aucune compétition majeure, l’équipe de France reste redoutée. Selon le dernier classement Fifa, actualisé fin mars, elle était considérée comme la quatrième meilleure sélection mondiale. Et pour cause: elle n’a concédé qu’une défaite sur ses 17 matches disputés depuis avril 2018 et la fin de la dernière SheBelieves Cup (tournoi amical international qui se déroule chaque année depuis 2016 aux États-Unis).
Des résultats obtenus grâce à un effectif de qualité. Le onze habituellement titulaire compte six joueuses de l’Olympique Lyonnais, considéré comme le meilleur club du monde: Bouhaddi, Mbock, Renard, Majri, Henry, Le Sommer. Celles-ci viennent tout juste d’offrir au club rhodanien sa quatrième Ligue des champions consécutive, après avoir obtenu son treizième sacre de suite en championnat de France. De quoi faire dire au président lyonnais Jean-Michel Aulas: « Je suis aux antipodes de la tendance générale, j’ai une confiance absolue dans l’équipe de France. Vous savez pourquoi? Parce qu’il y a sept Lyonnaises et qu’elles ont l’habitude de gagner. Elles vont nous emmener jusqu’au bout ».
Parce qu’elles sont mentalement à bloc
À la veille du choc, les Bleues se disent déterminées à ne pas faire de complexe d’infériorité. « Quand on joue les États-Unis, il n’y a pas de pression, a lancé Corinne Diacre en conférence de presse. Au contraire, c’est de la motivation supplémentaire. On va affronter la meilleure équipe du monde. » Un discours partagé par la capitaine Amandine Henry: « Elles sont tenantes du titre, elles ont leur palmarès. On a tout à prouver ». De plus, l’aplomb affiché publiquement par les Américaines semble être un carburant pour les Françaises. « Les filles sont au taquet, s’il y a bien un levier sur lequel je ne vais pas intervenir, c’est sur la motivation », a constaté la sélectionneure.
Parce que les Américaines ont des faiblesses
Annoncées comme ultra-favorites de la compétition, les Américaines ont néanmoins laissé quelques plumes en huitièmes de finale. Face à l’Espagne (2-1), les partenaires d’Alex Morgan ont dû redoubler d’efforts pour décrocher leur qualification. Leur possession de balle n’a étonnamment pas été exceptionnelle (54%) et il leur a fallu deux penalties pour l’emporter. Pis, les deux latérales particulièrement offensives, Dunn et O’Hara, n’offrent pas un gage de sécurité en défense. Aussi, la gardienne Alyssa Naeher est le vrai point faible de cette équipe, en atteste sa relance ratée qui a permis aux Espagnoles de marquer un but.
Parce que les Bleues ont déjà battu les États-Unis
Sur une belle série de dix victoires consécutives, les Américaines affichent des statistiques impressionnantes et dignes de leur leader de la discipline depuis plusieurs années. Elles ne sont pas pour autant imbattables. La France leur a justement infligé leur dernière défaite (3-1) lors d’un amical disputé en janvier. Les Françaises n’ont d’ailleurs pas perdu leurs deux autres précédentes confrontations, toutes deux disputées en SheBelieves Cup: match nul 1-1 en mars 2018 et victoire 3-0 en mars 2017. « On est conscientes de nos qualités, a commenté Amandine Henry. On peut rivaliser et battre cette équipe, on l’a déjà montré, il va falloir le prouver sur une grande compétition ».
Parce qu’elles sont à la maison
Enfin, l’avantage d’être l’hôte de la compétition peut prendre tout son sens sur cette rencontre. Environ 40.000 spectateurs acquis à la cause des Bleues garniront les tribunes du Parc des Princes, alors que les fans américains devraient être 10.000. Sous l’impulsion d’un groupe de supporters français, qui a exhorté le public à se couvrir de bleu, une belle ambiance s’annonce.
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