Il s’agit du prochain grand défi du football féminin français, celui de générer plus de revenus. Dans ce cadre, un grand pas a été franchi ce vendredi avec l’officialisation d’un partenariat entre la société Arkema et Fédération française de football pour le naming de la D1 féminine. Le contrat porte sur trois saisons, prévoyant un million d’euros par an, soit un total de trois millions d’euros.

Un contrat dans les normes européennes 

Ce contrat est proche de celui signé en Espagne pour la première division ibérique, désormais appelée Liga Iberdrola contre 1,7 million d’euros par an. Outre-Rhin, Allianz verse 1,2 millions d’euros par saison pour la Frauen Bundesliga (première division allemande). Une enveloppe accompagnée de 100 000 euros à chaque club pour avoir une présence logo sur les maillots de chaque équipe. Mais c’est l’Angleterre qui rafle la mise. Barclays a récemment signé un partenariat avec la fédération anglaise pour la première division anglaise de 9 millions de livres pour trois ans. 

Depuis 2011, et l’initiative de Noël le Graët quant au lancement d’un vrai plan de féminisation des licenciées en France, de nombreuses étapes ont été franchies : le cap des 100 000 licenciées, la rentabilité de l’équipe de France féminine, ou encore la diffusion intégrale du championnat de France sur les antennes de Canal +. L’organisation de la Coupe du monde 2019 à domicile a permis d’accélérer le développement du football féminin.
 

Les clubs ne bénéficient pas encore des retombées de la médiatisation

Avec l’achat par Canal + des droits TV de la Division 1 féminine à partir de la saison 2018-2019, la FFF a signé un contrat au long cours de cinq ans pour un montant total de 6 millions d’euros (1,2 millions d’euros par saison. En Espagne, Media Pro a versé il y a quelques mois 9 millions d’euros pour trois saisons). Mais à l’inverse de la Ligue 1, les clubs de D1 ne touchent encore rien de cette somme. Aucune redistribution n’est effectuée par la Fédération française de football. Au sein de la FFF, il a été dit aux clubs de D1 que ce contrat serait une manière de rembourser l’investissement des saisons précédentes pour la discipline. Les clubs perçoivent seulement 50 000 euros par saison d’aide provenant du football amateur. Ils peuvent également faire une demande de subvention de 85 000 euros, mais le cahier des charges est trop important pour certains clubs. 

Une partie des droits TV des hommes redistribuée à la D1 féminine ? 

Suite à l’héritage laissé par l’Euro 2016, les clubs de l’élite française féminine avaient reçu 100 000 euros. Avec ce Mondial à la maison, une somme de 14 millions d’euros est prévu pour le football féminin (11 millions FFF, 3 millions accordés par la FIFA). Difficile à ce stade de dire quelle part ira aux pensionnaires de D1. Cette enveloppe servira également à la construction de vestiaires séparés dans les clubs amateurs, des minibus, des bons de formation, ou encore des aides à l’encadrement technique.  

Selon nos informations, Noël Le Graët réfléchit à l’idée de faire profiter au championnat de D1 féminine des nouvelles retombées des droits TV des championnats professionnels masculins de Ligue 1 et Ligue 2. Des discussions devraient débuter prochainement avec la LFP. Et la FFF envisage, aussi, une réflexion globale sur la réorganisation de la pyramide des compétitions féminines.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/nouveau-cap-franchi-par-le-football-feminin-francais-la-d1-se-monetise-1717433.html

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