Le Portugal roi d’Europe
Cette génération portugaise fait décidément un malheur sur le Vieux Continent. Trois ans après avoir remporté l’Euro 2016, en battant les Bleus en finale au Stade de France (1-0, ap), la Seleçao est à nouveau sur le toit de l’Europe. Devant leurs supporters, forcément ravis, les joueurs de Fernando Santos ont remporté ce dimanche la finale de la Ligue des nations face aux Pays-Bas (1-0). Ils deviennent les premiers à inscrire leur nom au palmarès de cette compétition, lancée cette saison par l’UEFA. Ils en profitent pour offrir un trophée à leur pays et s’assurer d’être au moins barragistes pour l’Euro 2020 (non, ils ne sont pas qualifiés directement).
La lose continue de poursuivre les Pays-Bas
Il faut savoir encaisser la souffrance lorsqu’on supporte les Pays-Bas. Cette nation sort régulièrement des joueurs magnifiques, elle régale sur le terrain, mais au final, elle ne parvient quasiment jamais à l’emporter. Cette Ligue des nations en est une preuve de plus. Malgré la présence de Virgil van Dijk, Frenkie De Jong ou Georginio Wijnaldum, ils ont encore cédé à une marche du Graal. Comme lors des Coupes du monde 1974, 1978 et 2010. Il faudra encore attendre pour que leur vitrine s’orne d’un deuxième trophée majeur après l’Euro 1988. Le seul de l’histoire néerlandaise jusqu’ici…
Bernardo Silva a mis le feu
Si le rythme de cette finale a été assez mou, surtout en première période, lui n’a pas ménagé ses efforts. Sur son aile droite, Bernardo Silva a multiplié les rushs et les prises de risque balle au pied. Le joueur de Manchester City, qui disputait son 60e match de la saison (toutes compétitions confondues), a longtemps été l’homme le plus dangereux dans cette rencontre. Sa justesse technique, son volume de courses et ses incursions dans la surface ont posé beaucoup de problèmes à la défense néerlandaise. C’est lui qui décale parfaitement Gonçalo Guedes pour l’ouverture du score à la 60e. Un poison de tous les instants.
Des acteurs très fatigués
Les jambes étaient lourdes sur la pelouse de Porto. Des deux côtés. Au crépuscule d’une saison post-Coupe du monde, les Portugais ont dû s’appuyer sur le soutien de leur public pour trouver un surplus d’énergie. A l’image de leur capitaine Cristiano Ronaldo, nettement moins en vue que face à la Suisse, en demi-finales (3-1), lorsqu’il avait inscrit un triplé. Les Néerlandais aussi ont tiré la langue au stade du Dragon. S’ils n’ont pas participé au dernier Mondial, plusieurs joueurs des Oranje sont allés loin en Ligue des champions, dans le sillage de l’Ajax Amsterdam ou Liverpool. Même le colosse Virgil van Dijk a semblé un peu moins fringant qu’à l’accoutumée.
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