Le montant des primes est un motif de grogne pour certaines sélections féminines qui souhaitent instaurer un strict égalitarisme entre les hommes et les femmes. Aux Etats-Unis, les vingt-huit joueuses de l’équipe nationale, championne du monde et numéro une mondiale ont, cette année, lancé une procédure en justice pour discrimination sexiste, contre la Fédération américaine, afin d’obtenir l’égalité des salaires et une hausse de leur prime alors qu’en Australie, un syndicat représentant à la fois les sélections masculines et féminines a exigé de la part de la FIFA, une augmentation de la dotation (64 millions d’euros au lieu des 33 millions prévus) de la Coupe du monde qui débute vendredi avec l’entrée en lice de la France.

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Dans leur plainte en mars dernier, les joueuses américaines avaient expliqué que l’institution, leur fédération en l’occurrence, avait octroyé en 2014, 4,7 millions d’euros de primes à la sélection masculine pour avoir atteint les huitièmes de finale du Mondial au Brésil. L’année suivante, l’équipe féminine n’avait reçu « que » 1,5 million d’euros de prime, après avoir remporté son troisième titre mondial au Canada. Comparés au 31,6 millions d’euros pour les gagnants de la Coupe du monde masculine, c’est peu.

Les Sud-Africaines ont gagné le match des primes

Les footballeuses de l’équipe nationale d’Afrique du sud ont gagné elles ce match des primes. La Fédération sud-africaine de football a annoncé que ses deux équipes masculines et féminines percevraient des primes quasiment équivalentes cet été. Les primes touchées par les joueuses en fonction de leur avancée dans la compétition seront quasiment identiques à celles versées au Bafana Bafana (l’équipe masculine qui disputera la CAN cet été).

Si elles passent le premier tour, les joueuses des Banyana Banyana percevront une prime individuelle de 20.000 euros. Cette prime sera de 26.000 euros en cas de qualification pour les demi-finales et de 42 000 euros si elles vont jusqu’en finale. Elle atteindra 59.000 euros s’il y a un sacre. En France, on ne voit pas forcément les choses de la même manière.

400 millions pour les hommes, 30 millions pour les femmes

Pilier de la sélection féminine, l’attaquante Gaëtane Thiney n’est « pas du tout sensible » à l’égalité des primes entre les hommes et les femmes. « Les primes sont ce qu’elles sont. Franchement, les conditions dans lesquelles on évolue au quotidien sont vraiment au top. Pour moi, ce que la fédération nous donne, c’est la meilleure des choses. Je pense d’ailleurs qu’il n’y a pas eu de négociations car le président a toujours été très juste avec nous. »

Le montant pour les femmes n’est pas encore connu mais, en Russie, les joueurs de Didier Deschamps avaient perçu 30% de la somme versée par la Fifa à la FFF, soit 400.000 euros par joueur. La dotation de la Fifa pour la Coupe du monde féminine sera de 30 millions de dollars au total contre 400 millions pour le montant alloué à la Coupe du monde masculine. Un gouffre existe. « Mais mathématiquement, si on fait les comptes, je ne suis pas sûre qu’on rapporte autant que les hommes », a analysé Gaëtane Thiney. Pragmatique.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/coupe-du-monde-2019-un-ecart-immense-sur-les-primes-entre-les-hommes-et-les-femmes-1705170.html

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