Après six finales perdues, Jürgen Klopp tient son Graal, ce triomphe qui vient récompenser une patte apposée sur le football européen depuis une dizaine d’année. Car c’est bien son Liverpool qui a dominé Tottenham ce samedi, en finale de Ligue des champions à Madrid (2-0), pour signer la sixième victoire de l’histoire du club dans cette compétition. Grâce à des réalisations de Mohamed Salah (2e) et Divock Origi (87e).

La revanche de Klopp, qui met fin à sa sale série

Les finales de C1 de Dortmund contre le Bayern (2-1 en 2013) et de l’an dernier avec les Reds (3-1 face au Real Madrid), celle de Ligue Europa contre Séville il y a trois ans (3-1), de League Cup contre Manchester City (1-1, 3 tab à 1 en faveur des Cityzens en 2016) et les deux de Coupe d’Allemagne (2014 et 2015) sont derrière lui. Le manager allemand n’aura sans doute pas offert à son public le plus beau scénario de cette Ligue des champions. Mais à la fin, le succès et les sourires effacent tout.

La main de Sissoko qui fait débat

Après une Ligue des champions complètement folle – sans doute l’une des plus dingues de l’histoire – la finale s’est jouée… sur un penalty, transformé dès la 2e minute par Mohamed Salah. L’Egyptien, qui signait là son cinquième but (seulement) en C1 cette saison, profitait d’un coup de sifflet généreux de l’arbitre pour une main de Moussa Sissoko dans la surface. Un geste involontaire de la part du Français, qui a toutefois stoppé net la tentative de centre de Sadio Mané.

Un coup de bambou d’entrée. Mais les Reds se sont privés d’une mise à l’abri qui leur aurait offert quelques temps morts salvateurs. Il y eut pourtant quelques occasions, notamment deux coups de canon des révélations de la saison: des tentatives lointaines des habituels centreurs Trent Alexander-Arnold (17e) et Andrew Robertson (38e). Ce dernier a de nouveau tenté sa chance à la 55e, sans tromper Hugo Lloris. L’entrant James Milner aurait lui aussi pu faire mouche, servi par Salah (69e), mais a vu sa frappe filer au ras du poteau.

Les occasions ratées des Spurs

Les Spurs n’auront jamais lâché. Une fois le coup du sort inaugural digéré, les hommes de Mauricio Pochettino auront même fini par gagner la bataille du milieu. Et grâce à une bonne gestion des deuxièmes ballons, Tottenham est même parvenu à prendre le dessus dans le jeu. Malgré quelques frayeurs sur les contres supersoniques de leurs adversaires. Mais ni un Harry Kane visiblement encore un peu juste (de retour de blessure, il n’avait plus joué depuis deux mois), ni un Dele Alli bien moins flamboyant qu’en demi-finale, ni un Christian Eriksen moins distributeur que de coutume n’auront pesé autant que prévu.

Deux hommes ont entretenu la flamme. Le premier, l’inusable Heung-min Son et ses efforts presque inhumains, aura largement testé les réflexes défensifs de Virgil van Dijk et Andrew Robertson. Le Sud-Coréen aura toujours fait la différence, péchant toutefois dans le dernier geste. La faute au marquage parfait des Reds ou à sa maladresse.

Origi, le héros

La douche froide est venue en fin de rencontre. Tottenham aura été tout proche de l’égalisation durant près d’un quart d’heure, avec les tentatives d’Eriksen sur coup franc, les ratés de Lucas et Son. Mais Liverpool a asséné le coup de grâce, grâce à l’entrant Divock Origi, buteur (87e) sur un corner inutilement accordé par Danny Rose… qui s’en est excusé. Frappe sans contrôle sur un service de Joel Matip, de la part de l’un des héros de la remontada contre le Barça. C’est aussi ça, la Ligue des champions: des héros venus de nulle part, de remplaçants à idoles absolues. Un point final pour résumer une folle saison. 

https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-des-champions-les-buts-d-origi-et-salah-qui-font-triompher-liverpool-pour-la-6e-fois-1703707.html

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