Il le reconnait volontiers: il n’a « pas vu venir le coup ». Un coup dur à encaisser, « un vrai choc ». En février dernier, après six ans à l’AS Monaco, Vadim Vasilyev a été sèchement limogé de son poste de vice-président par le boss Dimitri Rybolovlev, faisant les frais d’un début de saison catastrophique pour le club de la Principauté.

Trois mois sont passés, et Vasilyev a accordé ce lundi une interview à l’Equipe, dans laquelle il revient sur son expérience monégasque. Et notamment sur le tumultueux épisode Thierry Henry, engagé comme coach en octobre, remercié en janvier.

« Ce n’était pas une erreur de le prendre »

« C’était une idée risquée et on le savait, confie l’ancien dirigeant. S’il avait réussi, cela aurait été un truc incroyable et une magnifique histoire. On ne peut pas juger Henry sur le peu de temps qu’il a passé à Monaco. Il a dû faire face à un concours de circonstances très défavorable. À ce moment-là, on était l’équipe qui avait le plus de joueurs blessés dans toute l’Europe. Il n’avait pas le choix pour faire son équipe. Il a dû envoyer des jeunes de l’Académie jouer leurs premiers matches. Et puis, vous avez vu, même avec tous les changements, Monaco a été en difficulté jusqu’à la fin et s’est sauvé à la dernière journée… »

Le Russe veut donc croire en un futur plus heureux pour le champion du monde 98. « Thierry a tout ce qu’il faut pour devenir un top entraîneur, poursuit-il. Ce n’était pas une erreur de le prendre, c’était un choix que j’assume et qui avait été validé par le président. On avait tout analysé, les pour et les contre. C’était un enfant du club, une légende du football: on pensait qu’il pouvait dynamiser le groupe. […] J’aurais aimé lui donner plus de temps, qu’il récupère les blessés et qu’il fasse au moins la demi-finale de la Coupe de la Ligue, à Guingamp. Il aurait peut-être pu gagner un ticket pour la Ligue Europa. Mais le président a fait son choix. »

Pour Vasilyev, plus que la décision d’engager Henry, c’est celle de se séparer de Jardim qui lui a, de toute manière, coûté sa place. « Le président l’a dit clairement. Mais à ce moment-là (en octobre), on savait très bien pourquoi on prenait cette décision. Cette décision était la mienne mais elle a été validée, évidemment. Il fallait faire quelque chose. Si c’était à refaire, je ferais pareil et je proposerais la même chose au président. […] Jardim lui-même ne m’en a jamais voulu: la preuve, on est restés amis. Mais je comprends la réaction du président. C’est moi qui étais à l’initiative de cette décision. »

https://rmcsport.bfmtv.com/football/monaco-j-aurais-aime-donner-plus-de-temps-a-henry-confesse-vasilyev-1699871.html

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