Il était arrivé tout sourire, le 23 janvier, plaisantant lors de sa conférence de présentation sur son futur rôle (« Je pense que je vais jouer défenseur central ») ou sur ses rapports avec les journalistes français (« Je veux en finir avec vous et aller m’entraîner »). Vendredi soir, c’est son mauvais côté qu’il a montré contre Montpellier (1-0) pour ce qui était probablement son dernier match avec l’OM.

Entré à la 59e, il a directement été exclu à la 87e pour une faute grossière sur Daniel Congré. En seulement quatre mois, Mario Balotelli aura alterné le (très) bon et le (beaucoup) moins bon sous le maillot phocéen. Son bilan comptable, huit buts et une passe décisive en quinze matchs de Ligue 1, peut être un motif de satisfaction pour les dirigeants marseillais, qui auraient bien aimé le recruter six mois plus tôt. Après une demi-saison blanche du côté de Nice, l’Italien a retrouvé son efficacité.

Il a trouvé la faille dès sa première apparition contre Lille le 25 janvier, avant d’empiler les pions face à Dijon, Amiens, Saint-Etienne ou encore Nice. Mais après un doublé contre Angers le 30 mars, la machine s’est enrayée. Resté muet face à Bordeaux et Nîmes, il a ensuite manqué le déplacement à Guingamp en raison d’une blessure à une cuisse, avant de retrouver le chemin des filets contre Nantes le 28 avril.

Mais ensuite, plus rien. Décevant contre Strasbourg et Lyon, il était forfait face à Toulouse pour cause de problème musculaire et a donc terminé la saison par un rouge direct. Parti très fort, Balotelli a donc peu à peu perdu de son influence dans le sprint final et affiché à plusieurs reprises beaucoup de nervosité. Ce fut notamment le cas contre Bordeaux, lorsqu’il a adressé un coup de coude à Pablo, et face à Nantes, quand il a porté sa main au visage de Diego Carlos.

Moins en jambes dans le sprint final

De quoi laisser un goût d’inachevé aux supporters marseillais, qui ont eu droit aux deux visages de Balotelli. Celui capable de faire parler la poudre dans n’importe quelle situation lorsqu’il est à 100% physiquement, comme il l’a montré lors de ses deux premiers mois, et celui qui peut passer tout un match tel un fantôme sur le terrain ou qui préfère pester contre des décisions arbitrales plutôt que tirer ses coéquipiers vers le haut. Moins en jambes, il n’a pas permis à Marseille d’atteindre son objectif, à savoir décrocher un ticket européen.

Incapable de se qualifier pour la Ligue des champions ou la Ligue Europa, l’OM aura bien du mal à conserver Mario Balotelli en s’alignant sur ses prétentions salariales, lui dont le contrat de cinq mois arrivera à son terme en juin. « Moi, je ne vais pas parler du futur de Mario Balotelli. C’est prématuré. D’abord, ça m’a fait plaisir qu’il ait fait des déclarations sur le fait qu’il envisageait de rester, ça m’a encore plus réconforté sur le choix que j’ai fait. Maintenant, ça dépend de beaucoup de facteurs et on n’en est pas encore là », avait expliqué Jacques-Henri Eyraud en mars au Dauphiné Libéré.

Le principal intéressé, lui, ne devrait a priori pas manquer de sollicitations. En mars, la Gazzetta dello Sport évoquait ainsi un intérêt de Brescia, qui retrouvera la Serie A la saison prochaine.

https://rmcsport.bfmtv.com/football/balotelli-bon-ou-mauvais-coup-pour-l-om-c-est-l-heure-du-bilan-1698613.html

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