Fin octobre dernier, surfant sur l’euphorie de la finale de Ligue Europa disputée (et perdue face à l’Atlético), l’OM annonçait avec fierté la prolongation de contrat de Rudi Garcia jusqu’en 2021. La période n’était pourtant déjà pas si rose, avec un début de parcours européen bien terne et des résultats en demi-teinte. Sept mois plus tard, l’avenir du technicien est acté: il ne sera plus à Marseille. Il est possible que ce départ soit même annoncé cette semaine, notamment pour envoyer un signe aux supporters, avant la réception de Montpellier (vendredi à 21h, 38e journée de Ligue 1), dont la gronde ne cesse de grandir.
L’histoire entre l’ancien coach de la Roma et le club phocéen est désormais terminée. La fin d’un feuilleton de plusieurs mois, sur fond de colère des supporters et surtout de non-qualification de l’OM pour une coupe d’Europe. Pas de trophée, pas de Ligue des champions, ni même de Ligue Europa, et un chaos à presque tous les étages dont l’entraîneur aura fait les frais.
Un mercato raté et un sentiment d’usure
Vestiges d’un pouvoir presque total, pour celui qui aura eu les rênes du sportif… et même au-delà, avec des décisions très contestées du côté du recrutement. Les arrivées de Kevin Strootman – et son salaire mirobolant – Duje Caleta-Car ou Nemanja Radonjic, l’imbroglio autour du cas Mario Balotelli (finalement arrivé l’hiver dernier) et surtout des résultats en berne auront eu raison de l’entrain retrouvé par le Vélodrome la saison passée.
Comme le révélait RMC Sport il y a quelques jours, au sein du club, l’usure de Rudi Garcia – jusque-là apparu très solide malgré les critiques incessantes – commençait à se faire sentir. Et la fin de l’histoire était finalement connue de tous, y compris des joueurs. Restait à déterminer le timing de l’annonce du départ du coach.
Un énorme chantier
L’addition sera salée. Pour payer les indemnités de départ de Rudi Garcia et son staff d’abord. Mais pour construire la suite également. Car il va falloir refondre un groupe vieillissant, déterminer l’avenir de cadres décevants – à l’instar de Dimitri Payet, Luiz Gustavo, Steve Mandanda – et envisager les ventes de joueurs comme Florian Thauvin ou Morgan Sanson. Le tout sans coupe d’Europe et dans la morosité. Sans parler de la quête d’un nouvel entraîneur. Le départ de Rudi Garcia n’est finalement qu’une étape.
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