Est-il légitime que Gianni Infantino et Michael Lauber se rencontrent secrètement, alors que le second est en charge des enquêtes sur la FIFA? C’est la question à laquelle va tenter de répondre l’Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (MPC). Son président Hanspeter Uster a déclaré lors d’une conférence de presse à Berne: « Une enquête préliminaire a été ouverte, les conclusions doivent être rendues dans deux semaines ».
Après les révélations de Football Leaks, Michael Lauber se défendait: « Ce type de rencontres avec les parties plaignantes est normal et régulier, notamment dans les affaires complexes ». Les médias suisses ont révélé l’existence d’une troisième réunion, alors que Lauber, interrogé en novembre, avait démenti l’existence d’autres réunions de ce type.
L’Autorité demande un « procès verbal » pour ces rencontres à l’avenir
Dans son rapport, l’Autorité juge que « le simple fait que deux rencontres (entre Lauber et Infantino, ndlr) aient eu lieu n’est pas problématique. Elles visaient en effet, dans le cadre d’une procédure extrêmement complexe, d’une part à faire le point après le changement de président de la plaignante (la Fifa, ndlr) et d’autre part, à régler des questions de procédure relatives à la volonté de coopérer de la Fifa dans le cadre de la remise de documents internes. » L’Autorité demande qu’à l’avenir ce genre de rencontres fassent l’objet d’un « procès verbal ».
« Il convient de s’interroger sur la manière d’intégrer de tels contacts informels dans le système global du Code de procédure pénale. Celui-ci prévoit que tous les actes essentiels de procédure doivent faire l’objet d’un procès-verbal et, partant, être documentés », a encore expliqué Hanspeter Uster.
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