Un terrible dilemme parcourra Old Trafford mercredi (21h, en direct sur RMC Sport) au coup d’envoi du derby entre Manchester United et voisin honni, Manchester City, en match en retard de la 31e journée de Premier League. Un succès des Red Devils permettrait à Liverpool, rival encore plus honni, de faire un pas décisif dans la course au titre. Chose insupportable pour les Mancuniens, qui semblent préférer un sacre des bruyants voisins citizens, 2es à 2 points des Reds avant le coup d’envoi. Quelle que soit l’issue du choc, une chose se perpétuera inévitablement: Manchester United conclura la saison loin derrière City, comme chaque année depuis le dernier titre des Red Devils en 2012-13, année du départ de Sir Alex Ferguson. 

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La succession de Ferguson toujours en chantier

Le départ de Sir Alex Ferguson après 27 années aux commandes de l’équipe professionnelle (1986-2013) a laissé un vide béant qui n’a toujours pas été comblé. L’Ecossais avait adoubé son successeur: son compatriote David Moyes. Un fiasco et une éviction avant même la fin de sa première saison, la pire dans l’histoire du club en Premier League (7e, 64 points). Ses successeurs n’ont guère fait mieux entre l’austère Louis Van Gaal (2014-16), puis le cinglant José Mourinho (2016-décembre 2018) qui a tout de même offert le meilleur classement de United en Premier League (2e en 2018-19) depuis le départ de Ferguson. Tout l’inverse de Manchester City qui a déroulé le tapis rouge à Pep Guardiola en 2016 en lui confiant les clés du club. 

De gros recrutements, pas les mêmes résultats

Nommé vice-président exécutif en 2012, Ed Woodward cristallise la rancœur des fans pour la gestion des mercatos du club. S’il a contribué à faire revenir Paul Pogba en 2016, le dirigeant est souvent raillé pour ses échecs à convaincre les joueurs de rejoindre les Red Devils alors que le club dispose de moyens conséquents (selon Forbes, c’est le club de football le plus riche du monde). Le seul recrutement de Marouane Fellaini à l’été 2013 avait fait grincer des dents. Ceux d’Angel Di Maria (75 millions d’euros), Luke Shaw, Marcos Rojo, Radamel Falcao (2014), Morgan Schneiderlin, Memphis Depay, Matteo Darmian, Bastian Schweinsteiger (2015), Henrikh Mkhitaryan (2016) ne furent pas une grande réussite. Annoncée comme un grand coup en janvier 2018, l’arrivée d’Alexis Sanchez était davantage une volonté de José Mourinho. Le Chilien avait rejoint le club pour un montant raisonnable (30 millions) mais avec un salaire exorbitant qui en fait toujours le joueur le mieux payé de premier League (580.000 euros par semaine).  

A Manchester City, Pep Guardiola eu les moyens de ses ambitions pour se construire une équipe à son image, notamment grâce à ses excellentes relations avec Txiki Begiristain, directeur technique, et Ferran Soriano, directeur exécutif, qu’il avait retrouvés après leur passage commun au Barça. Depuis son arrivée, le club a dépensé plus de 600 millions d’euros pour bâtir son effectif pour un titre de champion (2018), deux Coupes de la Ligue (2018 et 2019) et des échecs répétés en Ligues des champions. Mais aussi une identité de jeu très forte et des records battus en championnat.

Un combat d’identité

L’arrivée de Pep Guardiola sur le banc des Citizens a dépoussiéré les vieilles approches du football anglais. L’Espagnol, qui vit le tacle d’un défenseur comme une insulte au football, a un peu agacé les défenseurs d’un jeu à l’ancienne, avant que son identité fait de possession, de mouvements constants, de dédoublements ou de relances dans la surface ne mettent d’accord le football anglais. 

Cela dénote avec Manchester United, empêtré dans une crise de résultats sous David Moyes (grand amateur de centres) et d’austérité sous Louis Van Gaal (2014-16). José Mourinho a apporté sa culture de la gagne lors de sa première saison avec une deuxième place en Premier League, une victoire en Ligue Europa et en League Cup, avant de se mettre son vestiaire à dos à cause d’une communication cassante et une stratégie basée sur une défense très forte. 

https://rmcsport.bfmtv.com/football/derby-de-manchester-comment-city-a-pris-l-ascendant-sur-united-1678752.html

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